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cuisine - Page 13

  • Au bistro de la toile : sauver les végétariens et végans de la famine.

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    - Victor, il faut faire quelque chose.

    - C’est un appel au secours Loulle ? Si c’est toi qui me demandes, c’est oui. Mais faire quelque chose pour qui ? Pour quoi ?

    - Eh bien pour ces pauvres végétariens et ces malheureux végans.

    - Tu veux fonder la S.P.V.V., la Société Protectrice des Végétariens et Végans, ou un truc comme ça ? Mais pourquoi ? Ils se débrouillent plutôt bien pour faire parler d’eux ces gens. On les entend dans tous les me (r) dias…

    - Ouais. C’est vrai mais pourtant il risquent de mourir de faim, Victor. La famine les guette !

    - Eh ! Oh ! Doucement Loulle. C’est pas l’herbe qui manque tout de même !

    - Ne crois pas ça Victor. Le rétrécissement des terres agricoles, le bétonnage des campagnes, la sécheresse font qu’il n’y a de moins en moins d’herbe. Et puis, Victor, il y a la terrible et déloyale concurrence des vaches, des moutons, des cochons et même des chevreuils, des sangliers, des lapins, des cerfs et autres bestiaux gloutons qui dévorent sans vergogne la nourriture de nos malheureux végétariens et végans, les VV.

    - Mais c’est vrai ça, Loulle. Je n’avais pas vu ça sous cet angle. Ah les vaches ces vaches ! Et puis, ça pète les vaches, et ces énormes pets polluent l’atmosphère, augmentent l’effet de serre et donc participent au changement climatique.

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    - Alors, qu’est-ce qu’on peut faire pour sauver les végétariens et les végans de la famine qui les guette ?

    - La seule chose qu’on puisse faire, Loulle – et les végétariens et végans nous en remercieront chaleureusement j’en suis sûr – c’est de lutter contre la prolifération de ces vaches de vaches.

    - Comment ?

    - Ben, en se sacrifiant pour les bouffer Loulle !

    - En voilà une idée qu’elle est bonne, Victor.

    - Justement, à midi, on va lutter pour sauve les VV : on va manger une côte de bœuf. D’ailleurs, Loulle, je t’invite à te sacrifier avec la Lionne et moi pour manger ce bout de bestiau et l’empêcher ainsi de manger l’herbe de ces pauvres VV.

    - Oh fatche, Victor, je sens d’ici des fragrances qui m’incitent au sacrifice carnivore.

    - Eh ! Approchez votre nez de l’écran. Vous sentez ? Hum ! C’est les morilles que la Lionne - c’est ma compagne - fait doucement suer et revenir dans le gras fondu de quatre tranches de lard dont elle a retiré et réservé les croustillances parfumées. Elle a d’abord soigneusement réhydraté les morilles sèches dans de l’eau.

    Dans une autre poêle, elle fait blondir quatre échalotes et deux oignons doux du Vigan ou de Lézignan hachés assez fins. Quand les morilles ont sué leur eau, elle les mêle avec les oignons, rajoute deux noix de beurre, couvre et laisse cuire lentement à feu doux. Les morilles, qui sont toxiques crus, doivent cuire assez longtemps. Une trentaine de minutes.

    Il me revient de cuire la côte de bœuf. Du bœuf de l’Aubrac. D’un rouge tendre délicatement persillé. Je vais la cuire dehors, sur la vieille forge (oui, vous savez, ces petites forges carrées, avec une soufflerie qui siffle lorsqu’on la tourne à la main ; il y en avait dans toutes les fermes) que j’ai transformée en barbecue. La braise est belle. La côte vient de reposer une heure à température ambiante, badigeonnée d’huile d’olive et parsemée de grains de thym. Je vais la saisir sur feu vif quatre minutes d’un côté, quatre de l’autre, puis, entourée de papier d’alu, je vais la laisser finir sa cuisson interne, au chaud dans le four ouvert, le temps que la Lionne finisse sa sauce.

    - Coquin de sort Victor ! Compte sur moi pour te soutenir dans cette épreuve.

    - La côte jubile dans son écrin brillant, au chaud dans le four ouvert, à côté du gratin dauphinois. La Lionne attaque la finition : elle verse dans son appareil de morilles deux cents grammes de crème fraîche. Elle touille, elle touille, rectifie le goût avec poivre et sel puis ajoute un verre de muscat de Beaumes-de-Venise.

    - Bon. Je ferme le rade, j’embarque Berty et j’arrive. J’ai les papilles qui s’estransignent !

    - À la nôtre Loulle ! On va lutter pour sauver les végétariens et végans, - les VV - de la famine !

     

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    Photos X - Droits réservés

     

  • Pour un réveillon original: les vulves de truies farcies !

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    Bérénice

     

    Titus désirait tant la belle Bérénice 

    Que, des  Romains, il la rêvait impératrice.

    L’empereur, pour ses yeux de geai, se consumait,

    Elle était étrangère et pourtant il l’aimait.

     

    La rondeur de ses seins, la courbe de ses hanches

    Sa crinière d’ébène, sa carnation si blanche

    Enflammaient, du monarque,  et les jours et les nuits.

    Cette princesse juive, il la voulait à lui.

     

    Mais c’était faire fi du racisme borné

    Qui se dressa dans Rome contre cet hyménée.

    Elle fut rejetée par le peuple et la cour,

     

    Et Titus dût choisir : son trône ou son amour.

    Tout empereur qu’il fut, il dût rendre les armes,

    Noyant sa vie gâchée dans un torrent de larmes.

     

     

    Pour Bérénice : Les vulves de truies farcies

     

    - Tout empereur qu’il fût, ton Titus est un âne !

    Lui sait comment séduire une aguichante ânesse,

    Comment en obtenir les plus tendres caresses

    En l’emmenant brouter les meilleures avoines !

    - Tu as raison, petit ! Pour avoir Bérénice,

    Pour avoir le bonheur de goûter sa peau lisse,

    Pour entrer dans son lit et croquer ses appâts

    Il eût dû mitonner, pour elle, un bon repas !

    Sur un grand triclinia mollement allongés

    L’empereur et sa belle auraient alors mangé

    Pour se faire la bouche un grand plateau d’oursins,

    Des huîtres de Lucrin et de légers gressins.

    Grillées dans l’ail pillé, des darnes de murènes,

    Les meilleures étant nourries de chair humaine.

    Puis un mulet farci de prunes, d’abricots,

    Poché dans du garum et du lait de coco.

    Pour réchauffer les sens et délier les langues.

    Viendrait un foie gras d’oie à la crème de mangue,

    Des foies de rossignols, des cervelles de paon,

    Des escargots au lait. Des trompes d’éléphants

    Que l’on servait braisées dans un bouquet de menthe

    Dont chacun reconnaît les vertus excitantes.

    Puis on aurait servi des talons de chameaux

    Que l’on confit longtemps dans un jus de pruneaux.

    Des becfigues farcis d’une rabasse noire

    Sur des fonds d’artichauts venus des bords de Loire.

    Tout ceci n’est qu'hors-d’œuvre, simplement des gustus

    Accompagnés de vins au miel et au lotus.

    Titus aurait troublé l’esprit de sa convive

    En commandant un corps de danseuses lascives,

    Des gladiateurs nus luttant avec ardeur

    Dont les muscles huilés dégageant une odeur

    De mâles étalons à têtes d’Adonis

    Auraient fort excité la belle Bérénice.

    Serait alors venu le temps de la cena

    Qui est chez les Romains le temps fort du repas.

    Mais parmi tous les mets que les Romains révèrent

    C’est la vulve de truie farcie que tous préfèrent.

    - Eh ! Oh ! Dis donc, Victor, ils sont fous tes Romains !

    Car pour cuisiner ça, faut en avoir un grain !

    - Ne croit pas ça petit, ce plat était célèbre

    Dans cet immense empire, du Tigre jusqu’à l’Ebre.

    - Pour te farcir ces vulves, Victor, comment tu fais ?

    - Sers-moi d’abord à boire, je suis trop assoiffé.

    Tu haches, de la truie,  un morceau de ventrèche

    Ou bien d’échine grasse, mais pas de viande sèche,

    Deux têtes de poireaux épluchées jusqu’au blanc,

    Tu piles au mortier cumin et poivre blanc

    Ajoute du garum et des feuilles de rue

    Mais attention le nez car l’un et l’autre puent !

    Tu mélanges le tout pour en faire une farce

    Qui te sers à garnir la vulve de la garce

    Tout en y ajoutant du poivre noir en grains,

    Un soupçon de cumin et des pignons de pin.

    Par du fil à brider, tu couds les orifices.

    Pendant tout ce travail, tu prépares à l’office

    Un court bouillon léger parfumé au garum,

    Ce nuoc-mam des Romains au si puissant arôme,

    Un peu d’huile d’olive et un bouquet garni,

    Quelques graines d’aneth et de l’oignon bruni.

    Tu y poches tes vulves vingt à trente minutes.

    C’est le plat préféré des patriciens en rut !

    A nous, belles conquêtes ! Le vin vous embellit.

    Continuons la fête, ouvrez-nous votre lit.

    Chantons, rions, mangeons, et trinquons nuit et jour

    A la beauté des femmes, au vin et à l’amour !

     

     

    Ingrédients et proportions pour six personnes:

    - 2 vulves de truie d'ampleur convenable, - 9 hectos d'échine grasse de cochon, - 6 têtes de poireau, - 3 oignons, - 3 cuillerées à dessert rase de cumin, - autant de poivre blanc, - autant de graines d'aneth, - 3 cuillerées à dessert bombées de poivre noir en grains, - 3 poignées de pignons de pin, - 12 feuilles de rue (on trouve facilement cette plante dans nos garrigues, on la reconnaît à son odeur forte plutôt fétide), - 6 cuillers à soupe de nuoc mam, - 1 gros bouquet garni (thym, laurier, sarriette, persil plat), - 3 cuillers à soupe d'huile d'olive, - sel, - eau, - fil à brider.

     

    In: "GROSSIR (ou pas !) sans peine et sans régime"

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     Photo X - Droits réservés

  • Ouiquinde gastronomique: Les cardons à l’anchois

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    On les voit à l’étal des marchands de légumes,

    Ils y sont tout l’hiver. On les prend, on les hume,

    Puis, généralement, on les remet en place,

    Car de les préparer, peu de gens ont l’audace.. .

    Parce qu’on ne sait pas bien comment les apprêter,

    Les cardes et cardons sont souvent contestés.

    Et pourtant, en Provence, ils sont indispensables

    Quand vient le "Gros souper" des tables calendales.

    Le cardon à l’anchois est un plat rituel

    Du grand repas festif de la nuit de Noël,

    Autant que la morue, l’àpi (1), les escargots,

    Le muge (2) et les desserts à tire-larigot.

    On appelle cardon la cote de la carde,

    Espèce d’artichaut qui, l’hiver, s’acagnarde

    À l’abri des cébisses (3) et des haies de cyprès.

    Les meilleures sont celles qui sont serrées très près

    Du sol pour qu’elles restent bien tendres et blanches

    Et non fibreuses, raides comme de vieilles branches.

    Compte deux bons kilos pour quatre ou cinq personnes :

    Il y a du déchet plus qu’on ne le soupçonne.

    Jette toutes les feuilles et les côtes squameuses,

    Ôte soigneusement les parties filandreuses,

    Puis coupe tes cardons en tronçons de trois doigts,

    Dans de l’eau vinaigrée plonge-les tout de suite,

    Par cette précaution le cuisinier évite

    Que les cardons brunissent sans qu’on sache pourquoi.

    Puis, en eau abondante, salée et citronnée,

    Tu les fais cuire une heure. Lorsque c’est terminé,

    Tu vas les égoutter et réserver au frais

    Jusques au lendemain. C’est là l’un des secrets

    Pour réussir ce plat, parce que, je le prétends

    La carde est un légume qui se cuit en deux temps.

    Attaquons maintenant notre phase finale,

    Mais sers-moi un canon : il faut mouiller la dalle !

    Dans de l’huile d’olive chaude au fond d’un faitout

    Tu fais suer tes cardes doucement, à feu doux.

    Pendant ce temps tu prends dix beaux anchois salés,

    Sous l’eau du robinet, sépare les filets.

    Fais une Béchamel avec un quart de lait,

    Ajoute les anchois et, en tournant, fonds-les

    Dans la préparation avec une cuiller.

    Dans le premier faitout, tu verses alors ceci,

    Tu mélanges aux cardons en ayant le souci

    De ne point écraser tes tronçons légumiers.

    Un quart de lait de plus, de noix muscade un peu,

    Sel, poivre du moulin, puis retire du feu.

    Tu incorpores, alors, du râpé de gruyère,

    Enfin verse le tout dans un plat à gratin

    Saupoudre de fromage de façon régulière,

    Puis tu mets à four chaud sans plus de baratin.

    Lorsque c’est gratiné, tu sers chaud et fumant.

    Ce plat est idéal en accompagnement

    D’une côte de bœuf ou d’un poisson au four.

    C’est un plat du terroir, simple comme bonjour,

    Mais un plat succulent et, de plus, diététique

    Que l’on mange en Provence depuis les temps antiques.

    Cessons pour aujourd’hui ce conte culinaire

    Ma tripe est assoiffée, remplis raz bord mon verre

    De ce nectar divin de la Vallée du Rhône

    Et laisse près de moi la coupe et la bonbonne.

    Et pour laisser le monde des maigres, des sans-goûts,

    Alors resservez-vous !

     

    Ingrédients et proportions pour six personnes :

    - Trois kilos de cardes, - un verre de vinaigre, - un jus de citron, - une poignée de gros sel, - trois cuillerées d’huile d’olive de la Vallée des Baux, - dix anchois salés, - un demi-litre de lait, - muscade, - poivre du moulin, - trois hectos de gruyère râpé.

     

    Les vins conseillés :

    Les cardons étant surtout un plat d’accompagnement, le choix du vin dépend du plat principal. Avec une côte de bœuf, des vins rouges jeunes ou même primeurs. En Côtes-du-Rhône : Sainte-Cécile-les-Vignes, Rochegude, Tulette, Saze, Domazan, Gallician. En vins du Languedoc : Aspiran, Berlou, Cournonterral, Poujols. En vins de Provence : Allauch, Châteauneuf-Ie-Rouge, Cuers, Flassans-sur-Issole.

    Avec un poisson au four, des blancs capiteux. En Côtes-du-Rhône : Laudun, Uchaux, Châteauneuf-de-Gadagne, Codolet. En Languedoc : Argeliers, Bize-Minervois, Puichéric, Roubia. En Provence : Camps-la-­Soure, Rocbaron, Meyreuil, Le Tholonet.

     

     

    (1) L’api : le céleri.

    (2) Muge : encore appelé mulet - c’est un poisson de mer qui monte frayer dans fleuves et rivières et particulièrement dans le Rhône.

    (3) Cébisses : haies coupe-vent faites en cannes de Provence.

     

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    MONDIAL RABELAIS DU SAUCISSON 2019-2020
    CONCOURIR OU DEVENIR JURE, C’EST FACILE !

    Le prochain Mondial Rabelais, concours international des meilleurs saucissons, se déroulera en Ardèche ou en Haute Loire (France). C’est le seul concours de dégustation et labellisation où l’intérêt des consommateurs et placé au cœur du dispositif. C’est également le seul qui accorde leur place aux enfants, avec le Mondial Rabelais Junior.
    Les bons producteurs souhaitant concourir et les dégustateurs (amateurs ou expérimentés) souhaitant devenir jurés sont invités à consulter la page 6 du Journal Officiel sur https://www.mondialrabelaisdusaucisson.com

     

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