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  • Les assurances santé « complémentaires » augmentent de 10 à 15 % ! Et elles ne servent à RIEN…

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    « Donner à tous les Français un accès à des soins de qualité, pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie obligatoire et complémentaire, dans le domaine de l’optique, de l’audiologie et du dentaire, constitue l’un des engagements du Président de la République. » C’est comme ça que c’est écrit dans le site du Ministère de la santé et des solidarités.

    C’est beau, c’est bon, c’est généreux. Merci not’bon président ! Seulement ce qui est moins agréable c’est que les tarifs de ces assurances complémentaires augmentent depuis le début de l’année entre 10 et 15 % pour les nouveaux assurés ou lors de renouvellement ! Une paille…

    Mais au fait à quoi ça sert une assurance complémentaire ? À RIEN ! Sinon engraisser les actionnaires des assurances privées. Si vous êtes atteint d’une maladie grave, ou d’une affection chronique invalidante (diabète, cardiopathie, Alzheimer, etc.) vous serez couvert à 100 % par le régime général. Alors, pourquoi payer chaque mois 80, 100, 150 euros et plus si affinité à une "complémentaire" ? Pour se faire rembourser (tous les cinq ans ?) des lunettes ? On en trouve, verres progressifs, de bonne qualité à moins de 100 euros ! Idem pour les prothèses dentaires. Le reste, c’est du confort. Donc en fait, votre pognon sert à engraisser des actionnaires…

    Ces « complémentaires » sont le cheval de Troie des mafias de l’assurance privée qui bavent de gourmandise devant l’énorme gâteau de la Sécu dont ils rêvent de se goinfrer. Ils peuvent compter, pour réussir ce forfait, sur tous les gouvernements, de gauche (enfin de gôôôche) comme de droite. À la solde du Medef, tous n’ont eu de cesse d’ouvrer pour démanteler cette conquête essentielle du Conseil national de la Résistance (CNR).

    Une des mesures essentielles du programme de ce CNR fut d’instaurer « un plan complet de Sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’État ». Dans le droit fil de ce texte fondateur, dès le 4 octobre 1945 une ordonnance fut prise dont l’article 1 est le suivant : « Il est institué une organisation de la Sécurité sociale destinée à garantir les travailleurs et leurs familles contre les risques de toute nature susceptibles de réduire ou de supprimer leur capacité de gain, à couvrir les charges de maternité et les charges de famille qu’ils supportent. »

    La solidarité fondatrice de la nation, qui correspond au terme « Fraternité » de notre belle devise, elle est là. C’est ce que les droites avides et cupides – et les gôches-Ganelon genres Valls-Hollande-Macron ont toujours brocardé en daubant sur « l’État providence ».

    Dans le cadre de sa stratégie de démantèlement des conquêtes sociales du C.N.R., le patronat accentue avec persévérance et obstination ses attaques contre la Sécurité sociale. Le chantre du Medef Denis Kessler avait au moins le mérite de la franchise lorsqu’il disait :…/… La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! »

    La tactique pour la mise à mort de la Sécu ? On ruine celle-ci (qui pourtant était arrivée à l’équilibre avant que Macron ne décide de la racketter : les baisses de cotisations décidées par l’État étaient jusqu’ici compensées par l’État, et étaient donc neutres pour le budget de la Sécurité sociale. Ce n’est plus le cas, de façon à faire apparaître les comptes de la Sécurité sociale dans le rouge.) de façon à la déconsidérer vis-à-vis des assujettis ; parallèlement, on prend prétexte de ce déficit abyssal pour baisser les taux de remboursement des médicaments, voire on dérembourse des médicaments considérés comme peu efficaces ; le résultat est un transfert du remboursement du reste à payer sur les assurances dites « complémentaires ». Ce faisant, on habitue le cotisant à s’appuyer de plus en plus sur les assurances privées et à critiquer la Sécurité sociale. C’est de l’action psychologique destiné à préparer les cerveaux (déjà karchérisés par la télé et les merdias) à l’abandon progressif de la Sécu. Depuis que les grands groupes d’assurance rêvent de mettre leurs pattes crochues sur cet énorme gâteau !

    Dans cette stratégie, il est des dispositions qui sont présentées comme des « avancées sociales » et qui sont tout le contraire. C’est le cas de l’Accord national interprofessionnel (ANI) qui a rendu obligatoire, à dater du 1er janvier 2016, l’adhésion des salariés à une assurance complémentaire santé d’entreprise. Mumm ! La bonne soupe pour les assurances privées, au détriment de la protection sociale collective ! Un énorme gâteau… qui vient d’augmenter de 10 à 15 %.

    Oui mais alors on fait quoi ? On fait comment ? Ben, on rend toutes ses prérogatives à la Sécurité sociale. À défaut d’un remboursement à 100 % - ce qui devrait être pourtant la norme – il suffit de créer, au sein de la Sécu, un département d’assurance volontaire, couvrant le remboursement de ce qui ne serait pas pris en compte par la Sécu principale. Avec évidemment, pour l’assuré, le versement volontaire d’une cotisation qui, de toute façon, serait bien moins chère que celle des assurances « complémentaires » privées, mutuelles ou non. Et, surtout, supprimer toutes les exonérations de cotisations car, si les entreprises ont de l’argent pour payer des complémentaires d’entreprise, pourquoi n’en auraient-elles pas pour payer des cotisations à la Sécu ?

    La santé n’est pas une marchandise.


    Sources:

    https ://selectra.info/assurance/actualites/generalites/sante-augmentation-2020

    https://solidarites-sante.gouv.fr/systeme-de-sante-et-medico-social/100pourcent-sante/



    Illustration :Merci à Soulié

  • Gastronomie dominicale: Le canard à l'orange de Daniel Goloubinsky

     

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    Un souvenir marquant de ma plus tendre enfance,

    Sur les rives du Rhône, au cœur de la Provence,

    Me revient en mangeant ce morceau de canard.

    Il est vrai que mouflet, petit, j'étais veinard,

    Un père pâtissier, des oncles paysans:

    Des volailles, des fruits, du pain et des croissants.

    En cette période les tickets et rations,

    Étaient le lot commun de ma génération,

    Et manger à sa faim était un grand bonheur,

    Surtout lorsque c'était proprement, dans l'honneur.

    Pour faire les vendanges, les foins ou les moissons,

    Toute notre tribu œuvrait à l'unisson.

    Pour clore les travaux, ces as de la fourchette

    Partageaient, à la ferme, un grand repas de fête.

    Des temps durs à passer pour les canards muets,

    Vedettes de l’agapes, entourés de navets !

    En soufflant autant qu’eux, l’oncle Gus les coursait,

    Et hurlait de victoire lorsqu’il les saisissait.

    Il sortait de sa poche deux morceaux de ficelle

    L'un pour bloquer les pattes et l'autre pour les ailes.

    Puis Mamé arrivait et tenait le bestiau

    Serré entre ses jambes. Le cou sur le billot

    Ondulait, se tordait comme font les couleuvres.

    L'oncle, tel un exécuteur des hautes œuvres,

    Brandissait sa cognée au-dessus de sa tête

    Pour l'abattre en sifflant sur le cou de la bête.

    Tandis qu'un flot de sang jaillissait par la plaie,

    Le canard, libéré, sautait, courait, volait.

    Alors, poules et coqs, en se crêpant la crête,

    Tout autour de la cour, se disputaient la tête.

    Nous, nous applaudissions et trouvions pittoresque

    Ce spectacle banal, bien que grand-guignolesque !

    Et voilà donc, petit, les souvenirs étranges

    Sortant de ce morceau de canard à l'orange.

    Daniel Goloubinsky, plumitif humaniste,

    Est allé ad patres, pourtant ce n'est pas triste:

    Au paradis il est copain avec Bacchus

    Et apprend la cuisine auprès de Lucullus!

    Il paraît qu'il prépare aux dieux, aux saints, aux anges

    Son morceau de bravoure: le canard à l'orange.

    — Bon, allez, Zou !, Victor, ce canard, on le fait ?

    — Dès que j'aurais goûté ce beau Tavel bien frais,

    La menteuse arrosée, la recette va suivre !

     

    Prenez un canard jeune de trois ou quatre livres,

    Vous salez et poivrez normalement la bête

    (Vous savez comment faire depuis belle lurette),

    Cuisez-le à la broche, récupérez le jus

    Car sans cet ingrédient, la recette est fichue.

    La cuisson ne doit pas être par trop poussée

    Car cuisses et filets doivent rester rosés.

    Vous dégraissez le jus, l'allongez de bouillon,

    En tournant vous portez à l'ébullition,

    Vous liez avec un peu de maïzena.

    Maintenant écoutez, les mecs et les nanas:

    Le secret de Daniel réside dans le zeste,

    C'est lui qui donnera les fragrances célestes

    Parfumant le canard d'un goût de poésie.

    Par lui le plat sera raté ou réussi.

    Prélevez tout le zeste d'une jolie orange,

    Pas le blanc spongieux, seule la croûte orange !

    Coupez soigneusement en bâtonnets très fins

    Que vous faîtes blanchir une minute afin

    De les bien attendrir. Jetez-les dans la sauce

    Avec le jus pressé d'une orange assez grosse.

    Découpez le canard fumant et croustillant,

    Servez à part le jus brûlant dans sa saucière.

    De mon ami Daniel, telle était la manière

    De préparer ce plat succulent et brillant.

    Si vous voulez grossir heureux, sans états d’âme,

    Rejeter l’obsession de quelques kilogrammes

    Et retrouver enfin une vie de haut goût,

    Alors sans hésiter, vite, resservez-vous !

    Cessons pour aujourd'hui ce conte culinaire,

    Ma tripe est assoiffée, remplis raz-bord mon verre

    D'un de ces vins subtils des beaux terroirs de France

    Qui te rendent gaillard, ivres de jouissance !

     

     

    Ingrédients et proportions pour six personnes:

    Un beau canard de 2 kilos paré de bardes de lard et ficelé, salé et poivré, - 2 tasses de bouillon de volaille, - le zest d'une orange entière, - le jus de cette orange (si vous trouvez des oranges bigarades, c'est encore mieux), - l cuillerée à soupe de maïzena.

     

    Les vins conseillés:

    Ce plat aux goûts très délicats demande des vins rouges subtils.

    En vins de la vallée du Rhône: Côte-Rôtie, Hermitage, Crozes-Hermi­tage, Séguret, Visan, Puyméras, Faucon, Piégon, Richerenches, Tulette, Sainte-Cécile-les-Vignes, Valréas, Bourg-Saint-Andéol, Orsan, Saint­Gervais, Ruoms.

    En vins du Languedoc: Minervois de Ginestas, Limouzis, Sallèles, Cabrespine ; Saint-Chinian de Ferrières-Pousarou, Murviel-Ies-Béziers, Vieusan.

    En vins de Provence: Bandol évidemment, Côtes-de-Provence de Bouc­-Bel-Air, Le Beausset, Cabasse ; Coteaux varois de Pontévès, Rocbaron, Sainte-Anastasie.

    Mais aussi tous les excellents vins de nos terroirs de France.

     

    Illustration originale Vincent Barbantan

  • La plus belle phrase: Je t'aime !

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    Le temps marche sur moi, quant à toi, il t’effleure

    Ma taille s’épaissit, mes cheveux ? je les pleure…

    Le temps est un voyou, un voleur de jeunesse,

    Mais il transmute aussi la passion en tendresse.

     

    Si le torrent fougueux de notre amour total

    S’est calmé dans le lac du bonheur conjugal

    Après trente ans pourtant, il n’a pas une ride,

    Et s’il est moins ardent, il n’est que plus solide.

     

    Et même si parfois s’en vont tes souvenirs

    Mon cœur a de la place pour tous les retenir,

    Je serais près de toi jusqu’au bout de mes jours.

     

    Pour tes yeux de velours je me fais troubadour

    Et, pour Saint-Valentin, te dédie ce poème

    Je t’aime.

     

    Victor Ayoli

     

     

    Illustration: Merci à Peynet