Le temps marche sur moi, quant à toi, il t’effleure
Ma taille s’épaissit, mes cheveux ? je les pleure…
Le temps est un voyou, un voleur de jeunesse,
Mais il transmute aussi la passion en tendresse.
Si le torrent fougueux de notre amour total
S’est calmé dans le lac du bonheur conjugal
Après trente ans pourtant, il n’a pas une ride,
Et s’il est moins ardent, il n’est que plus solide.
Et même si parfois s’en vont tes souvenirs
Mon cœur a de la place pour tous les retenir,
Je serais près de toi jusqu’au bout de mes jours.
Pour tes yeux de velours je me fais troubadour
Et, pour Saint-Valentin, te dédie ce poème
Je t’aime.
Victor Ayoli
Illustration: Merci à Peynet