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  • Au bistro de la Toile : « JE NE VEUX PAS MOURIR… »

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    « La passion de toute une vie terminée en poussière restera pourtant ancrée en moi.

    Pour quelques mots absurdes, ils ont détruit ma vie et mes rêves.

    Alors de cette voix brisée je chante une dernière.

    Pour un blasphème je ne vivrai plus jamais comme avant.

    À vrai dire je ne sais pas si je vais vivre encore longtemps.

    Je ne veux pas mourir. »



    - C’est joli ça Victor. Mais c’est aussi bouleversant qu’effrayant. C’est de qui ?

    - C’est d’une jeune fille de seize ans. Lumineuse, courageuse. Une jeune fille condamnée à être violée, dépecée, enterrée vivante, égorgée, lapidée…

    - Qu’est-ce que tu racontes Victor ?

    Evidemment si tu cherches dans Libération, dans Le Monde, ou – hélas – même dans Médiapart, tu n’auras pas beaucoup d’information sur cette affaire.

    - Bon, accouche. Il s’agit de quoi ?

    - Il s’agit d’une jeune fille accro aux réseaux dits « sociaux » (on se demande bien pourquoi « sociaux »…) et qui, importunée par un « follower » lourdingue, la envoyé promener, lui précisant qu’elle était lesbienne. Vexé, ce dernier explose de colère et agonit Mila d’injures à caractère raciste, misogyne et homophobe. Rapidement, d’autres internautes se joignent aux hostilités et l’invectivent à leur tour : « Sale blanche », « gouine », « Française de merde », le tout mâtiné d’imprécations religieuses : « Inch’allah tu meurs sale pute », « pétasse, d’où tu dis ça notre dieu Allah c’est le seul et l’unique, j’espère que tu vas brûler en enfer. »

    L’essentiel de ces importuns devait être des « chances pour la France ». Ils ont fait dériver l’e-altercation vers la religion et ont pourri en meute la gamine, lui promettant de la foutre à poil dans son lycée, de la violer et autres joyeusetés. Elle les a vertement envoyés chier. Avec les mots crus de la jeunesse d’aujourd’hui, elle leur a dit en substance : « Je déteste la religion […] le Coran, il n’y a que de la haine là-dedans, l’islam, c’est de la merde. […] Votre Dieu, je lui mets un doigt dans le trou du cul ».

    - Moi, Victor, je trouve que la jeune Mila "a des couilles" même si pour une lesbienne, même punk, ça interpelle. Et puis enfin Victor ces propos me semble au contraire très altruistes : cette jeune fille s’inquiète de la santé d’un dieu et se propose de vérifier l’état de sa prostate. N’est-ce pas un geste d’amour ?

    - Ah ! Ah ! Ah ! Bravo pour l’humour. Mais chez ces gens-là Loulle, l’humour n’existe pas. Cette ado menacée de viol et d’égorgement, risque le lynchage pur et simple par les innombrables racailles et autres apprentis djihadistes rôdant en France à la recherche d’une proie facile. Cette ado est sans défense. Elle n’a pas de parti, pas d’association, pas de mouvement pour la protéger. Seule contre une gigantesque meute de prédateurs, cible vivante en réel danger de mort, elle doit impérativement être soutenue et protégée. Non seulement par le peuple, mais aussi par l’État. Son seul crime est d’avoir fait un usage plein et entier de la liberté d’expression. Or, cet usage est tout sauf un crime. C’est même une vertu politique. La France a d’urgence besoin de citoyennes et de citoyens qui disent ce qu’ils pensent, sans masque ni angoisses.

    Mila est le dos au mur. Abandonnée par la communauté LGBT, bien trop gauchiste et islamolâtre pour prendre son parti, et même dénoncée par de nombreux membres de cette communauté qui haïssent la liberté d’expression. Elle est prise au piège. La ministre de la « justice » elle-même, Nicole Belloubet, a affirmé que "l’insulte à la religion" constituait "évidemment une atteinte à la liberté de conscience". Par ces paroles, elle légitime les meutes anonymes de crétins harceleurs, les « purs » qui préparent le vitriol pour défigurer la gamine, les fanatiques qui aiguisent déjà leurs couteaux pour l’égorger, comme préconisé dans le coran (entre autres appels au meurtre : [Coran 5:33] La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager, et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu’ils soient expulsés du pays. Ce sera pour eux l’ignominie ici-bas ; et dans l’au-delà̀, il y aura pour eux un énorme châtiment.)

    Et que dire de la désolante Ségo qui s’est dite « absolument pas Mila », préférant aboyer avec la meute islamiste contre l’adolescente en lui reprochant son « manque de respect ». Le « respect », cela signifie ni plus ni moins que le rétablissement du délit de blasphème. S’il faut « respecter » pour pouvoir critiquer, alors la critique n’existe plus. Car, dès la première critique, « l’irrespect » est déjà là, car ne pas être musulman et ne pas vouloir le devenir, c’est déjà un « manque de respect » envers l’islam.

    Et puis il y a les propos du ci-devant Abdallah Zekri, délégué général du Conseil Français du Culte Musulman, qui représente la communauté musulmane dans ses rapports avec l’État français : « Je dis que cette fille, elle sait très bien ce qu’elle faitQui sème le vent récolte la tempête. Cette fille, elle sait ce qu’elle a dit. Elle a pris ses responsabilités. Qu’elle critique les religions, je suis d’accord, mais d’insulter et tout ce qui s’ensuit… Maintenant, elle assume les conséquences de ce qu’elle a dit. » Ca veut dire : « Elle est coupable. Vous avez mon feu vert. J’innocente par avance les égorgeurs qui veulent la peau de Mila. »

    Le voilà, l’islam « modéré » ! Le voilà, l’islam de paix et de tolérance ! Le voilà, l’islam qui pleurniche à chaque attentat que « C’est pas ça, l’islam ! » Le voilà, l’islam qui voit de l’islamophobie partout. Le voilà l'islam ou les bourreaux se posent en victimes. Le voilà, le vrai, le seul et unique islam, l’officiel, interlocuteur de l’État. Une religion qui considère qu’une adolescente mérite qu’on appelle à l’assassiner parce qu’elle l’a insultée, est une religion qui mérite d’être insultée.

    -… teng ! C’est à hurler cette histoire Victor. Pourquoi on ne les entend pas les associations droits-de-l’hommistes, les associations LGTB.

    - Parce que la gauche, par lâcheté, est devenue la putain de l’islamisme. Ces associations se roulent dans la fange de leurs assourdissants silences. « Le silence de la plupart des associations qui font profession de défendre les femmes contre le sexisme – Mila est pourtant une femme harcelée par des hommes qui la menacent de viol. Le silence de la plupart des associations qui prétendent défendre les droits des LGBT – Mila est pourtant homosexuelle. Silence de complices, silence de lâches, silence de mort. Oui, cette semaine l’intersectionnalité est morte. Elle a révélé son vrai visage : veule, servile, à plat ventre devant le fanatisme religieux conquérant des islamistes. Raciste, aussi : Mila est blanche, et il ne faudrait pas se compromettre avec le « féminisme blanc ». Pontifiante, drapée dans une posture de supériorité morale qui ne parvient plus à masquer son abjection, l’intersectionnalité est un monstre qui préfère laisser rétablir le délit de blasphème dans le sang d’une adolescente, plutôt que de courir le risque de la protéger et de protéger la liberté aux côtés des « nauséabonds ». » écrit Aurélien Marcq dans Causeur.

    - Moi Victor, je rajouterais au nombre des silences coupables celui, tonitruant de Mélenchon. Oui, celui-là même pur lequel, autant toi que moi, Victor, avons voté, appelé à voter, tracté, affiché. Pas un mot…

    - C’est l’horreur d’une déception abyssale Loulle. Moi, il a définitivement chié dans mes bottes, ou mes tongs, lorsque, il y a quelques semaines, il a défilé avec les bigots de l’extrême droite islamiste aux cris « révolutionnaires" de « Allahou akbar ».

    - L’entendra-t-on si un jour cette gamine est assassinée au nom d’Allah, comme le suggère le CFCM ?

    - Derrière tout ce ramdam, Loulle, il y a l’islam politique qui profite de tous nos reculs pour avancer ses pions. L’islam politique comprend plusieurs chapelles – si l’on peut dire ! - englobant les frères musulmans, les salafistes, les djihadistes, les wahhabites, etc. Ils se concurrencent dans leur haine de tout ce qui n’est pas eux et avant tout de notre mode de vie occidental mais se retrouvent sur l’essentiel pour eux : leur fantasme de l’islamisation du monde, à commencer par l’Europe déjà fortement occupée et recevant un flot continu de « réfugiés » musulmans à travers des réseaux organisés bénéficiant de complaisances voire de complicités locales parmi les politiques, les « intellos », et toute la bobosphère islamogauchiste.

    - Jusqu’où nos sociétés reculeront-elles, paralysées par cette formidable idée des Droits de l’homme que nos ennemis retournent contre nous pour nous empêcher de nous défendre ?

    - Voilà où mène le fanatisme découlant logiquement de toutes ces névroses collectives appelées « religions du livre ». Peut-il en être autrement lorsque, de la naissance à la mort, chaque acte de la vie - de la manière de se laver à celle de manger, de la façon de chier et de se torcher le cul à celle de faire l’amour – est codifié, écrit, imposé. Aucune liberté, aucune marge de manœuvre, aucun libre arbitre, aucune critique admise. Il faut se soumettre ou mourir. Les musulmans ne sont-ils pas les premières victimes de ce cancer de l’esprit qu’est l’islam, une idéologie qui les façonne, leur pollue l’entendement et qu’il leur est interdit de quitter sous peine de mort ?

    Nos adversaires ou plutôt nos ennemis sont tous les fous d’allah, tous les nazislamistes et leurs idiots utiles, leurs larbins-crétins. Ils veulent liquider la liberté de critiquer, la séparation du politique et du religieux, l’égalité des sexes, la liberté de penser, de croire ou de ne pas croire. Pour eux, notre manière de vivre, nos valeurs sont l’horreur intégrale. Ils voudraient les remplacer, avec l’aide de leurs collabos, par la « douceur de vivre » sous la charia… Un univers islamiste qui n’est pas moins effrayant, étouffant, totalitaire que celui des nazis.

    - En attendant Victor, je te propose une tournée de blasphèmes. Tu préfères du rouge ou du blanc ?

    - Du rouge bien sûr. Et trinquons au courage de cette formidable Mila.

     

    Illustration: merci au regretté Chimulus

  • Grandes voix: Victor Hugo en exil

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    Ultima verba

     

    La conscience humaine est morte ; dans l’orgie,
    Sur elle il s’accroupit ; ce cadavre lui plaît ;
    Par moments, gai, vainqueur, la prunelle rougie,
    Il se retourne et donne à la morte un soufflet.

    La prostitution du juge est la ressource.
    Les prêtres font frémir l’honnête homme éperdu ;
    Dans le champ du potier ils déterrent la bourse ;
    Sibour revend le Dieu que Judas a vendu.

    Ils disent : – César règne, et le Dieu des armées
    L’a fait son élu. Peuple, obéis, tu le dois ! –
    Pendant qu’ils vont chantant, tenant leurs mains fermées,
    On voit le sequin d’or qui passe entre leurs doigts.

    Oh ! tant qu’on le verra trôner, ce gueux, ce prince,
    Par le pape béni, monarque malandrin,
    Dans une main le sceptre et dans l’autre la pince,
    Charlemagne taillé par Satan dans Mandrin ;

    Tant qu’il se vautrera, broyant dans ses mâchoires
    Le serment, la vertu, l’honneur religieux,
    Ivre, affreux, vomissant sa honte sur nos gloires ;
    Tant qu’on verra cela sous le soleil des cieux ;

    Quand même grandirait l’abjection publique
    À ce point d’adorer l’exécrable trompeur ;
    Quand même l’Angleterre et même l’Amérique
    Diraient à l’exilé : – Va-t’en ! nous avons peur !

    Quand même nous serions comme la feuille morte ;
    Quand, pour plaire à César, on nous renierait tous ;
    Quand le proscrit devrait s’enfuir de porte en porte,
    Aux hommes déchiré comme un haillon aux clous ;

    Quand le désert, où Dieu contre l’homme proteste,
    Bannirait les bannis, chasserait les chassés ;
    Quand même, infâme aussi, lâche comme le reste,
    Le tombeau jetterait dehors les trépassés ;

    Je ne fléchirai pas ! Sans plainte dans la bouche,
    Calme, le deuil au cœur, dédaignant le troupeau,
    Je vous embrasserai dans mon exil farouche,
    Patrie, ô mon autel ! Liberté, mon drapeau !

    Mes nobles compagnons, je garde votre culte ;
    Bannis, la République est là qui nous unit.
    J’attacherai la gloire à tout ce qu’on insulte ;
    Je jetterai l’opprobre à tout ce qu’on bénit !

    Je serai, sous le sac de cendre qui me couvre,
    La voix qui dit : malheur ! la bouche qui dit : non !
    Tandis que tes valets te montreront ton Louvre,
    Moi, je te montrerai, César, ton cabanon.

    Devant les trahisons et les têtes courbées,
    Je croiserai les bras, indigné, mais serein.
    Sombre fidélité pour les choses tombées,
    Sois ma force et ma joie et mon pilier d’airain !

    Oui, tant qu’il sera là, qu’on cède ou qu’on persiste,
    Ô France ! France aimée et qu’on pleure toujours,
    Je ne reverrai pas ta terre douce et triste,
    Tombeau de mes aïeux et nid de mes amours !

    Je ne reverrai pas ta rive qui nous tente,
    France ! hors le devoir, hélas ! j’oublierai tout.
    Parmi les éprouvés je planterai ma tente :
    Je resterai proscrit, voulant rester debout.

    J’accepte l’âpre exil, n’eût-il ni fin ni terme,
    Sans chercher à savoir et sans considérer
    Si quelqu’un a plié qu’on aurait cru plus ferme,
    Et si plusieurs s’en vont qui devraient demeurer.

    Si l’on n’est plus que mille, eh bien, j’en suis ! Si même
    Ils ne sont plus que cent, je brave encor Sylla ;
    S’il en demeure dix, je serai le dixième ;
    Et s’il n’en reste qu’un, je serai celui-là !

    Victor Hugo

     

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