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Shopping - Page 2

  • Le plastique, c’est pas fantastique…

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    Moi, j’achète souvent bio. Mes légumes. Les courgettes, les aubergines, les tomates, les céleris, les poireaux, etc. Le plus souvent dans le Leclerc qui est à un kilomètre de chez moi. Et une chronique dans une étrange lucarne ou une machine à bruits m’a mis le nez dans mon caca : en achetant bio dans une grande surface, je contribue à pourrir la terre ! Parce que dans la grande distribution, les légumes bios sont tous emballés sous plastique, ceci afin de ne pas les confondre avec les pesticidés qui, eux, sont en vrac, ce qui pourrait inciter ces tricheurs de clients à faire marron nos braves industriels de la gamelle.

    Promis, juré, je le ferais plus M’sieur ! J’irai un peu plus loin, chez Sarkozix ou un truc comme ça où c’est en vrac et nettement plus cher. Ou alors je ne mangerai plus de légumes…

    Ceci pour prendre conscience qu’en croyant « œuvrer pour la planète », on peut faire le contraire… Parce que le plastique, c’est vraiment pas fantastique. Des reportages récurrents nous abreuvent de baleine échouée avec une palanquée de plastique dans le bide, mais pas que cette pauvre baleine : 1,5 million d’animaux seraient tués par le plastique chaque année. Et nous, les mammifères bipèdes omnivores : les consommateurs de produits marins – poissons, fruits de mer, algues - ingéront jusqu’à 11 000 microparticules de plastique chaque année. Bientôt, nos estrons sortiront de nos augustes fondements directement emballés sous plastique ! C’est le progrès çà, coco !

    Parait qu’il y a une décharge de plastique qui flotte entre le Japon et les États-Unis. Ce vortex de déchets représente 1,6 million de km², soit environ trois fois la surface de la France ! Un nouveau continent à peupler ! Faut dire que le plastique est devenu le matériau le plus fabriqué derrière le ciment et l’acier. Chaque seconde, 10,1 tonnes de plastique sont produites dans le monde. Environ 5 000 milliards de sacs en plastique sont consommés chaque année dans le monde, soit presque 10 millions par minute. Les pailles, objet à usage unique, sont utilisées une poignée de minutes puis jetées dans les poubelles pour finir au fond océans. Un milliard serait ainsi jeté chaque jour dans le monde, dont près de 9 millions en France rien que dans la restauration rapide. L’Union européenne a décidé de les interdire à partir de 2021.

    Bon. Alors qu’est-ce qu’on en fait de ces saloperies de plastiques ? Ben on les brûle (dioxyde), on les balance, on les enterre ou on les vend. Enfin, on les vendait. Aux Chinois bien sûr. Seulement voilà : la Chine a décidé de ne plus être la poubelle du monde. Depuis l’an dernier, il est interdit d’y importer des déchets plastiques. Ce qui fout un sacré bordel dans la prospère industrie du recyclage ! Les industriels chinois sont allés bâtir des usines au Vietnam, en Thaïlande, en Malaisie pour continuer leur business juteux. Manque de pot, ces pays font comme la Chine et restreignent l’importation de ces déchets plastiques. Alors les flux se dirigent vers des pays moins regardants comme l’Indonésie et la Turquie. Encore faut-il savoir que seulement 26 % des emballages en plastique sont recyclés, selon les données de l’éco-organisme Citéo. Ce qui veut dire que 74 % de ces merdes promènent dans la nature…

    On pourrait penser que devant cette constatation, l’utilisation de ces désastreux plastiques allait diminuer. Tè ! Fume… La demande de plastique va encore exploser dans les décennies à venir après avoir déjà doublé depuis 2000. L’Agence internationale de l’Énergie (AIE) prévoit que la production pétrochimique augmentera de 60 % d’ici 2 050. À cet horizon, on utilisera plus de pétrole pour fabriquer du plastique que pour faire rouler des voitures, des avions ou des camions.

    Alors on nous bassine avec les voitures diesel qui polluent en pourrissant l’atmosphère. Mais ça ressemble à un enfumage destiné à masquer l’essor d’un autre secteur qui pèse lourd sur l’environnement : la pétrochimie. Pour répondre à la demande de plastique, l’industrie pétrolière a encore de beaux jours devant elle. La production pétrochimique mondiale va ainsi augmenter de 30 % d’ici à 2030 et de 60 % d’ici à 2 050 pour atteindre 1 milliard de tonnes. Acheter des actions Total… Cet accroissement à venir des industries mortifères liées au pétrole est lié au développement selon le schéma occidental de pays qui vont accroître leur consommation en biens d’équipement, mais aussi en engrais ou en vêtements.

    L’Inde ou l’Afrique consomment aujourd’hui 20 fois moins de plastique et 10 fois moins d’engrais que les pays développés. Pas de raison qu’ils soient moins kons que nous, non ?



    Sources :

    https://www.novethic.fr/actualite/environnement/dechets/isr-rse/plastique-depuis-que-la-chine-a-ferme-sa-poubelle-le-recyclage-mondial-est-en-plein-chaos-147185.html?utm_source=AlertesThematique&utm_campaign=06-05-2019&utm_medium=email

    https://www.novethic.fr/actualite/environnement/pollution/isr-rse/danger-plastique-les-chiffres-chocs-de-ce-fleau-planetaire-146770.htm

    https://www.novethic.fr/actualite/environnement/ressources-naturelles/isr-rse/le-plastique-va-devenir-le-1er-debouche-pour-l-industrie-petroliere-devant-les-voitures-et-les-avions-146438.html

     

    Photo X - Droits réservés

  • La facturation EDF pour les Nuls et les Pigeons.

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    Je viens de recevoir ça. Je connaissais déjà mais une piqûre de rappel ne fait pas de mal (contrairement à la facture).



    « Exactement comme chez le boucher : je choisis une escalope, il la pèse, je paye le prix affiché et je repars avec une «facture» en réalité un ticket qui ne comporte qu’une seule ligne.

    Alors, pourquoi la facture EDF est-elle si copieuse ?

    - On y trouve le prix du kilowatt/heure : 9,09 euros pour 100 kWh, qui passera à 9,32 euros après l’augmentation estivale de 2,5 %. Jusque-là, rien que de très normal. Les gâteries viennent immédiatement après.

    - D’abord, EDF facture un abonnement ! On se demande bien pourquoi ! Lorsque j’achète l’escalope, je ne suis abonné à rien, j’ai en face de moi un commerçant qui vend ce dont j’ai besoin, nous faisons affaire et c’est tout. Non !...

    Avec EDF, même en quasi-monopole, il faut s’abonner ! Et ce n’est pas négligeable: 11,6 euros par mois, soit 140 euros par an. Depuis août 2011, l’abonnement a augmenté de 22 %.

    - Puis, viennent les taxes ! Ah ! Les taxes : Le mal français ! 0h, pardon, une seule taxe et deux « contributions » : La contribution, c’est plus sympa, ça fait plus «social»; pour un peu, on serait heureux de s’en acquitter, alors que la «taxe»... Beurk!

    Cela commence par la TCFE, la taxe sur la consommation finale d’électricité. C’est quoi, la consommation finale ? Y a-t-il une consommation initiale?
    Personne ne sait pourquoi cette taxe existe, même pas EDF, qui se borne à dire que ce prélèvement est reversé aux collectivités territoriales et à l’État (qui détient pourtant 84,5 % du capital du mastodonte). Depuis août 2011, elle a augmenté de 16 %, soit 4 % par an.


    - Arrive ensuite la merveilleuse CSPE, la contribution au service public d’électricité.

    Moi qui croyais ingénument que je contribuais à ce service en me contentant d’acheter du courant électrique! Eh bien, non ! En fait, cette CSPE sert, entre autres, à compenser le coût exorbitant auquel EDF s’est engagé à acheter l’électricité des petits malins qui se sont équipés de photovoltaïques ou d’éolien. En août 2011, elle était de 9 % du coût de la consommation ; elle en pèse aujourd’hui 21,5 %. À ce rythme, elle représentera la moitié de notre facture dans trois ans. On est parti joyeusement sur la belle voie rectiligne tracée par les taxes sur les carburants.
    - Puis vient enfin, toute menue, toute discrète, la CTAE, contribution tarifaire d’acheminement électrique car, contrairement au boucher vendeur d’escalope, EDF vous apporte votre achat à domicile contre la modeste somme de cinquante euros par an.

    - C’est alors que surgit la TVA. Sur la consommation, au prix fort de 20 % : là aussi, c’est courant ! (sans jeu de mot)

    - Mais également sur les taxes ! Chez EDF, mêmes les taxes sont taxées !
    À 20 % (CSPE, TFCE) ou à 5,5 % (CTAE) !
    Et le meilleur pour la fin : 

    - EDF prélève un pourcentage de tout ceci, 1%, pour son CE (Comité d’entreprise) c’est à dire uniquement pour la CGT et les partis socialiste et communiste.

    Pour envoyer tous ses braves bénéficiant déjà d'un régime de retraite « spécial » en vacances dans des centres ou tout est gratuit.

    Elle n’est pas belle la vie pour certains ?
    Mais nous sommes (théoriquement) dans une république égalitaire !

    Impigeable, mais poétique, vous dis-je !»

     

  • Êtes-vous « flexitariens » ? C’est nouveau, ça vient de sortir !

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    …de sortir des cervelles enfiévrées d’« Interbev », l’interprofession de la viande. Késaco ? Le terme « flexitarien » a été inventé par le chroniqueur culinaire américain Mark Bittman (The New York Times magazine), pour désigner tous ceux qui ont décidé de réduire leur consommation de viande. Un végétarien intermittent, en somme ! Les Gilets jaunes, avec leurs actions intermittentes à fréquence hebdomadaire sont des « flexitariens » de la révolution en quelque sorte !

    A midi, je suis invité chez un couple d’amis. La dame est suédoise. Prendraient-ils le risque de ne proposer à leurs invités que des végétaux ? Ne plus offrir de viande, c’est prendre le risque de briser le lien social dans l’imaginaire des gens. Dans les mouvements anti-viande et pro-légumes, il y a une forme d’angoisse face à la vie. On désigne la viande comme l’ennemi et le légume comme le sauveur. Ce couple antagoniste danger/sauveur, diable/ange est récurrent dans nos sociétés. Les marques s’engouffrent dans la brèche du tout végétal, les changements de comportements créant un nouveau marché. Toutefois, il ne faut pas négliger que pour une partie des Français, la viande reste le signe du vrai repas. Invitez des amis et supprimez cet ingrédient de votre plat principal, vous passerez, au mieux, pour un nul en cuisine, au pire, pour un radin qui n’accorde pas d’importance (ni d’amour) à ses convives qui refuseront vos prochaines invitations ! La population française aime trop le foie gras et la blanquette de veau pour s’imaginer un avenir uniquement composé de végétaux !

    Les discours culpabilisants sur la viande, infligés à longueur d’émission par de tristes rabat-joie ont surtout pour effet de miner le moral des éleveurs accusés d’être à la fois des pollueurs et des empoisonneurs.

    Alors que s’ouvre le salon de l’agriculture, il serait temps de nous rappeler qu’Il n’y a pas de pays sans paysan, que de ce paysan dépend notre alimentation, mais aussi notre environnement et que la France est belle parce qu’elle est cultivée.

    A côté des intégristes du tofu et de la carotte râpée, remplacer la viande par un substitut reste l’obsession des ingénieurs agronomes. Avec 9,7 milliards de bouches à nourrir en 2050 et des contraintes environnementales grandissantes, les chercheurs se tournent vers la viande artificielle… Quitte à jouer les apprentis sorciers. D’un côté, il y a l’école du « in vitro » : l’université de Maastricht qui a donné naissance, en 2013, au premier hamburger synthétique fabriqué à partir de cellules-souches prélevées dans les muscles de bovins. De l’autre, celle de l’impression 3D de viande. Ce procédé de bio impression a été mis en place aux États-Unis par la société Modern Meadow. Mais ces techniques posent le même problème : celui de l’acceptation d’une viande artificielle par les consommateurs. Encore heureux !

    Un courant de pensée consiste à dire que la viande est devenue trop banale, que l’on n’en maîtrise plus la qualité, y compris gustative. Pour pallier ce problème de qualité, des scientifiques australiens ont établi un système de prédiction de la qualité sensorielle de la viande sur le principe qu’il faut vendre la viande au juste prix. À partir d’une combinaison « muscle x mode de cuisson » et en compilant plusieurs informations sur les animaux et les viandes (sexe, croissance, poids des carcasses), le Meat Standard Australia (MSA) est ainsi capable d’établir une hiérarchie qualitative (non satisfaisant, 3*, 4* ou 5*). Ce système permet de rémunérer le producteur en fonction de la qualité réelle de la viande plutôt qu’au poids de la carcasse. Une garantie de salaire pour des éleveurs qui peinent à joindre les deux bouts et un gage de qualité pour les consommateurs. Devant la montée en puissance des végétarismes, la montée en gamme du marché de la viande, à l’image du vin ou du café, s’impose. Ce système de classement qualitatif est une idée à creuser.

    Et puis, zoù ! Vivons dangereusement, mangeons de la viande ! Savourons, célébrons l’explosion de saveurs en bouche d’un gigot d’agneau de Sisteron, la souplesse sous la langue d’une côte de cochon entrelardée, la puissance au palais d’un civet de lièvre, l’opulence d’une côte de bœuf, la subtilité d’un magret de canard.

    Et tant pis si nous ne connaissons pas les folies gustatives du tofu grand veneur.


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