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religion - Page 3

  • « La volonté, c’est de ne pas être d’accord, de ne pas se soumettre. »

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    Hadi Matar (à g.) l'égorgeur de Salman Rushdie 'à dr.)

    Ces évidences sont du plus célèbre condamné à mort du monde, Salman Rushdie, immense écrivain qui se débat entre la vie et la mort, victime de la tentative d’égorgement d’un « soumis ».

    Souvenez-vous, il a été condamné à mort il y a maintenant bien des années par un bourreau que nous avons nous-même engraissé. Par un schizophrène qui brandissait son coran saignant comme une guillotine par-delà les frontières. C’était le sinistre Khomeiny qui a ordonné une fatwa contre l’écrivain indien britannique.

    Ce personnage fait partie de ces religieux qui, par seule initiative personnelle ou par cooptation, affirment sans rire être choisis par dieu ou son représentant de commerce ici bas pour vérifier dans le présent que les croyants restent bien sur le « bon chemin », et pour leur faire subir les rigueurs de la loi « divine » lorsque ce n'est pas le cas !

    Dès lors que ces « représentants de Dieu sur la terre pour le temps présent » s'attribuent le « devoir », de commander des assassinats de déviants et d’ordonner à tout « bon musulman » d’exécuter cette sentence, votre beau-frère, votre employé ou votre patron, votre voisin, votre gendre peut, s’il est un « bon musulman », devenir votre bourreau si vous êtes sous le coup d’une fatwa ! Ce qui est proprement effrayant si l’on considère que n’importe quel enturbanné islamisant peut proclamer une fatwa

    Et pour Rushdie, il s’est trouvé un sombre crétin, plusieurs décennies après, pour exécuter cette mise à mort d’un homme pour ses idées, pour sa clairvoyance, pour son courage, pour son art. Le fanatique qui passe à l'acte criminel a bon dos. On souligne qu'il n'a rien compris, ne veut pas comprendre même lorsque, précisément, il a trop bien compris en prenant à la lettre ce qu'on lui a demandé de prendre à la lettre. Qui peut soutenir qu'il est seul responsable et qu'on ne triche pas quand on met un fossé entre ses actes, horribles, et ceux que les religions - traditionnelles, officiellement reconnues - lui ont enseignés comme parfaitement justifiés en d'autres temps ? La lâcheté de nos « zélites » à ce sujet est lamentable.

    Les religions ont été inventées par l'Homme lorsqu'au sortir d'une mutation, un grand singe a pris conscience de sa mort ! Peut-on se laisser aller à de telles extrémités pour ça ? Pour des choses si futiles ? Et qu'est-ce qu'une religion sinon une secte qui a réussi !

    Que l’Homme soit l'infime parcelle consciente d'un Tout éternel qui englobe tout l'univers est une évidence. Qu'on appelle ça Dieu, pourquoi pas. Libre à chacun de nous se chercher sa voie. Mais les religions, et en premier lieu les pires - les monothéistes - portent en elles le germe de l'oppression puisqu'elles se réfèrent de manière aveugle à un Livre, donc à une compilation humaine de préceptes soi-disant révélés. Qui n'est pas d'accord est mécréant. Qui est mécréant doit se convertir ou mourir. Les grands inquisiteurs, les as du barbecue d'où monte le bon fumet de tous les hérétiques et cathares que l'on grillât allègrement pour la Gloire de Dieu, sont toujours là, tapis sous leur calotte ou planqués derrière leur barbe, attendant le moment propice pour resurgir, bible ou coran d'une main et lance-flammes de l'autre!

    Jusqu'à une époque récente la terreur spirituelle du monde musulman et du monde « christianisé » pouvaient être comparées. Le parallèle pouvait tout particulièrement être établi durant l'Inquisition. Des événements historiques comme la Révolution française et le grand mouvement de laïcisation du 19e siècle ont modifié la situation mais c'est bien, toujours, le degré de sacralisation de la violence dans les écritures saintes – et donc dans les consciences individuelles – qui est déterminant.

    Facilité, paresse intellectuelle que de se référer, pour tous les actes de la vie, face à tous les problèmes de l'existence à un mode d'emploi soi-disant d'essence divine – bible, coran, tora, upanihads.

    L'Homme Libre reconnaît le droit d'exister, de penser, de prêcher à ceux qui se réfugient dans le cocon confortable d'une religion ou d'une idéologie - cette religion laïque - face à leur angoisse existentielle. Et il se battra pour faire respecter ces droits. Mais il revendique haut et fort son droit à la différence, son droit à la Raison. Il a le droit de penser qu'au sortir de cette brève existence il ne sera que charogne putride, ossements blanchis au soleil. Il a le droit de penser qu'il a quinze milliards d'années et l'éternité devant lui, car les milliards de molécules, d'atomes et de quarks qui le constituent ne disparaissent pas avec lui. Ils continuent d'être et se reforment en structures simples qui évolueront peut-être de nouveau vers la complexité biologique et la conscience.

    Pas besoin de ratichons pour ça !

    La liberté implique la remise en cause de tout. Je revendique donc le droit au blasphème. Toute loi qui réprime le blasphème tue la Liberté. Toute idéologie qui réprime le sacrilège et le blasphème est totalitaire.

    Faut-il rappeler que la Liberté n'a pu naître que parce que des esprits éclairés, bravant au péril de leur vie les interdits « sacrés » ont su renvoyer dans leurs sacristies les ayatollahs ensoutannés de leur époque !

    Faut-il rappeler que cette Liberté à vocation universelle est née chez nous! Qu'elle a apporté à l'humanité en deux siècles plus de progrès, plus d'égalité, plus de bonheur, qu'elle a généré plus de connaissances, qu'elle a ouvert plus d'espoirs que la chape de plomb des dogmatismes de tous poils en vingt siècles!

    « Le vingt-et-unième siècle sera mystique, disait Malraux, ou il ne sera pas... » Un mysticisme déformé qui ressuscite les guerres de religions. On revient au galop des siècles en arrière. Nos enfants et petits enfants risquent de s'étriper joyeusement au nom de superstitions d'un autre âge…

    Au secours Voltaire! Au secours Descartes ! Au secours Omar Kayham ! L'obscurantisme est de retour.

    Sur un plan plus prosaïque, les vociférations haineuses, les appels au meurtre de quelques fanatiques, combinés au laxisme tremblotant de nos institutions - « pas d’amalgame », « l’islam ce n’est pas ça » - risquent de réduire à néant tous les efforts d'intégration des communautés musulmanes.

    Mais c'est aux musulmans modérés de balayer devant leur porte. C'est à eux de mettre au pas les chiens enragés du fanatisme. À eux de faire comprendre à leur communauté d'accueil qu'ils adhèrent aux principes de liberté, de respect et de tolérance qui sont les fondements de notre culture. Hélas, on entend plus pérorer, sur les médias de grand chemin, les thuriféraires de la charia que les penseurs comme Daoud… Pourtant, compte tenu du courage intellectuel – et physique – qu’il faut à un Musulman pour s’arracher à son déterminisme de naissance, les Occidentaux devraient manifester la plus haute considération aux hommes et aux femmes qui les ont rejoints et qui, souvent plus vaillamment qu’eux, luttent contre le totalitarisme.

    Omar Khayam, ce grand poète persan, en pleine période du mahométisme triomphant avait le courage de dire: « Si je fais le Mal, Dieu me fait le Mal pour me punir. Entre Lui et Moi, où est la différence? »

    Enfin, donnons la parole à Salman RUSHDIE :« L’islamophobie est un mot qui a été inventé pour que les aveugles redeviennent aveugles ».

     

    Photos X - Droits réservés

     



     

  • Terroristes islamistes : le jour de gloire est arrivé

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    Neuf mois de procès, de commentaires, d’analyses de commentaires et de débats oiseux sur les « droits de la défense », un million de feuilles de procédures, les plumitifs et les télés du monde entier et la plus grande salle d’audience : la plus extraordinaire tribune planétaire offerte au terrorisme islamique et à l’islam ! Et, à l’occasion des vingt ans de l’attentat des « Twin towers », la reprise en boucle de la terrifiante chute des tours, symbolisant la déclaration de guerre à la civilisation.

    Sur fond de victoire des talibans en Afghanistan, les terroristes sont au balcon, exultent et font leur pub, regonflés à bloc par leur star, l’assassin Salah Abdeslam, noble serviteur d’allah qui parade, insulte, se fout de la gueule des juges et des familles des victimes de ses tueries.

    « Les terroristes, jihadistes, radicalisés sont en fait des musulmans. Il s'agit de l'Islam authentique » a-t-il soutenu devant une cour glacée Et il a raison. L'islam authentique, c'est ça n'en déplaise aux islamo-gauchistes.

    Les musulmans sont les premières victimes de cette névrose collective appelée islam. Pourquoi victimes ? Parce qu’ils n’ont pratiquement jamais choisi de vivre sous le joug de cette idéologie. Quand on naît dans une famille musulmane, on ne peut y échapper : on est formaté dans tous les gestes de la vie par des injonctions tendant toujours à la soumission (c’est le sens même du mot islam). Le façonnage du cerveau dans ce sens est total. Il s’insinue, ou plutôt il s’impose dans la manière de vivre la plus intime : comment manger, que manger et ne pas manger, comment baiser, comment pisser, comment se torcher le cul. Oui ! Tout cela est codé et doit être respecté. Ce sont les principes - pas de répit - du lavage de cerveau, utilisés par tous les totalitarismes. On doit vivre selon les préceptes du coran. Et on ne peut pas en sortir – et donc devenir apostat – sous peine de mort. Donc à part quelques dépravés débiles qui se convertissent à cette idéologie, on ne choisit pas cette névrose, on la subit. Et c’est le syndrome de Stockholm : on adhère à l’idéologie de ses bourreaux.

    Les musulmans sont donc à la fois victimes d’une idéologie mortifère et bourreaux de ceux qui n’y adhèrent pas. En l’absence de toute autorité religieuse reconnue, chargée de valider les fatwas, chaque ouléma autoproclamé peut prétendre justifier ses décrets et les légitimer par ses propres interprétations du coran ou de la tradition. Et chaque « bon » musulman se doit d’accomplir cette fatwa, généralement un appel au meurtre. Votre voisin, votre collègue de travail, votre gendre peut devenir votre bourreau si, en « bon musulman », il réalise la fatwa. C'est ce que dit Abdeslam ! C’est exactement ce dont souffrent de larges catégories de la population musulmane à travers le monde, et plus précisément en Occident. Pourtant, ces populations se sont réfugiées en Europe pour vivre la modernité et la liberté, fuyant l’autoritarisme religieux qui fait ravage dans leurs pays d’origine.

    Les musulmans sont les premières victimes de l’islam, mais les victimes totales de cette idéologie sont surtout les femmes qui ont le malheur de naître dans les contrées où elle sévit. Les musulmans sont, par force et non par choix, religieux a 98 % et dès leur enfance, à l’école religieuse, dans les mosquées comme dans leur famille, on leur enfonce dans le crâne la domination de l’homme sur la femme. « Vos épouses sont pour vous un champ de labour ; allez à votre champ comme et quand vous voulez et œuvrez vous-mêmes à l’avance. » (Coran, 2 : 223.) Une femme, en terres d’islam, vaut la moitié d’un homme. « Allah vous ordonne d’attribuer au garçon une part égale à celle de deux filles ». (Coran, 4,11).

    Voici le statut peu enviable de la femme, tel que l’a défini le dogme des musulmans :
    - Les femmes sont inférieures aux hommes, elles ont une intelligence limitée. - Les femmes, vous pouvez les battre. Vous pouvez les confiner dans leur chambre jusqu’à ce qu’elles vous obéissent. - Le témoignage d’une femme vaut la moitié de celui d’un homme. - Une femme hérite de la moitié de ce qu’un homme hérite. - Les femmes doivent "ramener sur elles leurs grands voiles". - Les femmes doivent "baisser leurs regards". - Les femmes sont impures, à cause des menstrues. - L’enfer est peuplé en majorité de femmes (hadith sahih). - Un homme peut épouser quatre femmes. - La femme est un butin de guerre (sira : biographie). - Un homme peut épouser la femme de son fils adoptif. - Un prophète peut prendre 11 femelles (dans son cas, c’est le terme qui convient) ainsi qu’une esclave à son service : Maria la Copte, fille de Siméon (sira : biographie). - Un musulman peut épouser une fillette de 9 ans et donc la mutiler à vie.

    Comment peut-on avoir quelque intérêt que ce soit pour une idéologie qui nie, malmène, martyrise, assassine, esclavagise la moitié de sa population ! Pas de divorce en islam, la nana ne te plait plus ? Tu la répudies : il suffit au mâle-dominant de prononcer trois fois : « talaq, talaq, talaq (répudiation, répudiation, répudiation) ! Et le tour est joué, le "mari" peut échanger sa femelle de 40 ans contre deux de 20 ans. Elle est pas belle la vie des mâles mahométans ?

    Pour plus d’informations, faites un saut là mais bouchez-vous le nez

    https://www.islamweb.net/fr/fatawa/2930/Femmes

    https://www.islamweb.net/fr/fatwa/42360/Fellation

    http://www.islamophile.org/spip/Sourate-At-Talaq-Le-Divorce.html

    Les islamo-gauchistes et autres thuriféraires de l’islam vont pouvoir apprécier ce que devient un pays qui tombe sous le joug des plus « purs » pratiquants de cette secte : l’Afghanistan des « étudiants en religion », les gentils « talibans ». Mais que ce pays leur ouvre les bras ! Ils pourront en apprécier les délices ! On pourrait même initier un financement participatif pour leur payer le billet d’avion via Qatar airways, la compagnie aérienne de nos amis et clients, bailleurs de fonds aussi des djihadistes qui dégomment nos soldats et des mosquées et autres « centres cultu (r) els » qui pourrissent les « djeun’s » de nos banlieues. Ouais mais ils nous ont offert le Messi ! On pourrait aussi échanger ces islamogauchistes avec les femmes afghanes qui ont le mauvais goût de vouloir fuir ce régime béni d’allah. Pas les hommes. Eux, si le régime ne leur convient pas, ils n’ont qu’à résister, se battre. Pourtant, les réfugiés sont essentiellement des hommes. Curieux…

    Je viens de lire le livre écrit par une des victimes de la tuerie du Bataclan, Comment pourrais-je pardonner ? - Luc-Antoine Lenoir… Aussi glaçant qu’édifiant. Je vous en donne quelques citations :

    « Après chaque attentat, divers politiciens ou idéologues vantaient la « capacité de résilience » du pays, promettant le retour à la vie normale. Je compris peu à peu le fond de leur pensée : cette fameuse résilience n’était pas une méthode de prise en compte du danger, mais bien le paravent commode de l’inaction. Nous étions comme ces sacs de frappe utilisés pour l’entraînement à la boxe. Nous reprenions, après chaque coup, notre place initiale. Nous encaissions sans réagir. »…/…

    « Le 16 novembre, devant le parlement réuni à Versailles, le président de la République avait tenu un discours qui se voulait martial, et annoncé une nouvelle série de mesures : « Nous devons pouvoir déchoir de sa nationalité française un individu condamné pour une atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ou un acte de terrorisme, même s’il est né français, […] dès lors qu’il bénéficie d’une autre nationalité », avait-il notamment déclaré. Mesure rapidement enterrée. »…/…

    « En ce chaud mois de mai 2016, Manuel Valls lançait un « plan d’action contre la radicalisation djihadiste ». Je m’y intéressai immédiatement. Ce plan consistait à ouvrir un centre de réinsertion pour les individus à risque afin que, selon les mots utilisés, ils y effectuent « un travail sur leur personnalité » et qu’ils puissent participer à des débats sur la laïcité. Il était également prévu une ouverture au monde culturel, et un programme sur mesure de professionnalisation…./… Je n’avais aucune envie de rire sur les questions relatives au terrorisme, mais je comprenais qu’on s’esclaffe devant cette présentation. Alors que Daech constituait depuis des années une menace dans le monde entier, avait montré sa capacité à mener des actions mortifères et à faire couler le sang d’innocents, le Premier ministre français, six mois après le 13 novembre et toutes ses pertes humaines, proposait à des individus radicalisés et dangereux ayant embrassé la cause de l’islam radical, « d’effectuer un travail sur leur personnalité » et de débattre sur la laïcité. Je fus décontenancé par un tel niveau d’angélisme. »…/…

    « Leur détestation de l’Occident et de ses valeurs était trop forte et trop ancrée dans leur esprit pour que l’on puisse espérer un retournement de situation purement éducatif. Bien sûr, les repentis existaient, mais mettre en place des structures aussi coûteuses et aux critères d’évaluation forcément subjectifs me semblait peu pertinent, alors que les tenants de l’islamisme politique incitent justement leurs disciples à exercer la taqiyya, la « dissimulation », trompant l’ennemi en lui faisant croire ce qu’il souhaite. »…/…

    L’organisation État islamique avait diffusé dès septembre 2014, par la voix de son porte-parole Abou Mohammed al-Adnani, un message audio qui encourageait ce recours à tous les moyens imaginables : « Si vous ne pouvez pas trouver d’engin explosif ou de munition, alors isolez l’Américain infidèle, le Français infidèle, ou n’importe lequel de ses alliés. Écrasez-lui la tête à coups de pierre, tuez-le avec un couteau, renversez-le avec votre voiture, jetez-le dans le vide, étouffez-le ou empoisonnez-le. »…/…

    « Les djihadistes qui sèment la terreur sur notre sol aiment la mort comme nous aimons la vie. Ils n’hésitent jamais à faire couler le sang. La pitié leur est totalement étrangère. Comment pardonner un mal si profond qu’il brise notre vie, nous prive de personnes et attaque les fondements de ce que nous sommes ? Le pardon spontané me semblait un passe-droit. Pire, à l’échelle de la société, j’avais l’impression qu’il était là encore l’habillage commode du renoncement. « Vous n’aurez pas ma haine », répétaient nombre de Français au lendemain des attentats. En disant cela, ne cède-t-on pas face au mal ? »

    N’en jetez plus. Eh ! Attention Victor. Voyons, pas d’amalgame, pas de stigmatisation !

    Illustration X - Droits réservés

  • Allez, un peu de « religiophobie » primaire !

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    VICTOR HUGO CROYAIT EN DIEU, ET POURTANT... AUJOURD'HUI, POURRAIT-IL ÉCRIRE CELA ?

    Extrait d'un poème composé par Victor Hugo lors de son exil et qui ne fut publié qu'après sa mort



    Que je prenne un moment de repos? Impossible.

    Coran, Zend-Avesta, livres sibyllins, Bible,

    Talmud, Toldos-Jeshut, Vedas, lois de Manou,

    Brahmes sanglants, santons fléchissant le genou,

    Les contes, les romans, les terreurs, les croyances,

    Les superstitions fouillant les consciences,

    Puis-je ne pas sentir ces creusements profonds ?

    J'en ai ma part: veau d'or, sphinx, chimères, griffons,

    Les princes des démons et les princes des prêtres,

    Synodes, sanhédrins, vils muftis, scribes traîtres,

    Ceux qui tendraient encore à Socrate le verre,

    Ceux qui redonneraient à Jésus le calvaire;

    Tout cela, c'est partout. C'est la puissance obscure,

    Plaie énorme qui fait une abjecte piqûre.

    Ô l'infâme travail! Ici Mahomet, là

    Cette tête, Wesley, sur ce corps, Loyola;

    Cisneros et Calvin dont on sent les brûlures.

    Ô faux révélateurs! Ô jongleurs, vos allures

    Sont louches, et vos pas sont tortueux; l'effroi,

    Et non l'amour, tel est le fond de votre loi;

    Ô mages grecs, romains, païens, hindous, hébreux,

    Le genre humain, couvert de rongeurs ténébreux,

    Sent s'élargir sur lui vos hordes invisibles;

    Vous lui faites rêver tous les enfers possibles,

    Je devine, malgré vos soins pour vous cacher,

    Que vous êtes sur nous et je vous sens marcher

    Comme on sent remuer les mineurs dans la mine,

    Et je ne puis dormir, tant je hais la vermine.

    Vous êtes ce qui hait, ce qui mord, ce qui ment.

    Vous êtes l'implacable et noir fourmillement,

    L'insecte formidable. Ô monstrueux contraste:

    Pas de nain plus chétif, pas de pouvoir plus vaste.

    L'univers est à vous puisque vous l'emplissez.

    Vous possédez les jours futurs, les jours passés,

    Le temps, l'éternité, le sommeil, l'insomnie.

    Vous êtes l'innombrable et, dans l'ombre infinie,

    Fétides, sur nos peaux, mêlant vos petits tas,

    Vous vous multipliez: et je ne comprends pas

    Dans quel but Dieu livra les empires, le monde,

    Les temples, les foyers, les vierges, les époux,

    L'homme, à l'épouvantable immensité des poux?