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érotisme - Page 7

  • Tiger Wood est guéri ! Peuchère…

    Aimer l’Amour est une maladie chez les Yankees.

     

    Tiger wood dessin de Na.JPG

    « Bois de tigre » est revenu ! Et il remplit de nouveau magistralement tous les trous qu’il croise. Sur un terrain de golf. Parce que le pauvre Tiger Wood, champion de golf de son état était réputé pour être une fine gâchette. Etait ! Au passé. Parce que le pauvre en a vu des vertes et des pas mûres avant de revenir au premier plan de son sport. Nous allons voir ça.

    Chez nous, un homme politique ou une personnalité du chauve-bis qui est, notoirement, un grand amateur de la bourrée auvergnate, qui a le brise-jet orgueilleux et renifle de loin toute escalope à moustache s’attire d’autorité la sympathie complice voire la connivence des Français. Nous aimons les héros du calbar, les chevaliers du composteur, les forcenés de la bête-à-deux-dos. Tromper Madame, pour Monsieur, c’est une évidence. Encorner Monsieur, pour Madame, la routine.

    Chez nous, quelqu’un qui a de la haute tension dans la corde à nœuds est appelé un don Juan, un coureur de jupons, un homme à femmes. Il suscite l’admiration plus ou moins envieuse de ses congénères. Du célèbre président Fallières (et de sa « connaissance ») à l’accordéoniste de Chamalière (rentrant au petit matin en 2CV de chez ses maîtresses et rêvant dans sa sénilité béate qu’il a visité les quartiers de noblesse de feue Lady Dispensaire) en passant par l’ex patron du FMI (et son braque à tête chercheuse).

    Pas chez les Ricains. Chez eux, on traduit devant un tribunal de l’inquisition un président qui humidifie ses cigares dans la rôtissoire de sa secrétaire. Et on est convaincu que trépigner du mât de cocagne est une maladie ! Ils ont même trouvé un nom pour ça : l’addiction au sexe. Et, comme chez eux tout est bon pour faire du fric, ils ont ouvert des cliniques pour traiter ces « dérives mentales ». Le pauvre Tiger Wood donc - un noirpiot qui adorait remplir tous les trous qu’il voyait, qu’ils soient sur un terrain de golf ou au rez-de-chaussée de ces dames - en a fait l’amère expérience : il a été interné dans un de ces « sex rehab », à la clinique « Pine Grove Behavioral Health and Addiction Services » pour y suivre le traitement du docteur Patrick Carnes ! Ça ne s’invente pas. Pour la petite histoire, il paraît que Tiger est entré à la clinique contraint et forcé par ses managers et son épouse. Il est vrai qu’il a beaucoup d’artiche le bougre ! Et puis, comment lui en vouloir en effet s’il était malade, s’il était prêt à se racheter, s’il a tout avoué dans les pleurs et dans la honte ? Car le traitement exige que le libertin mette tous ses petits secrets, même les plus tordus, sur la table ! Comme dans les « camps de réhabilitation » chinois ! Bonjour la civilisation !

    « Les gens décident rarement de venir nous consulter de leur plein gré. En général, ils ont été démasqués par leur conjoint. La cure est pour eux une manière de faire amende honorable. »

    Les traitements durent entre deux et cinq ans. D’abord, il faut se soumettre à six semaines d’interdiction de se livrer à quelque activité sexuelle que ce soit, y compris l’autocoït palmaire. S’ensuivent des visites bihebdomadaires chez le « spécialiste » pour éviter la récidive : « Le danger existera toujours, mais grâce au traitement, le sujet comprend maintenant mieux ce qui l’a poussé à agir comme il l’a fait. Ça lui permet d’être mieux armé pour combattre ses pulsions. »

    Il y a quand même en Ricainistan une spécialiste que ce discours énerve prodigieusement : la sexologue Yvonne Kristin Fulbright. Dans un exposé, elle accuse ses confrères de chercher ni plus ni moins à se remplir les poches en traitant en maladie des comportements sexuels tout ce qu’il y a de plus sains. Elle parle d’un complot, d’une cabale de moralistes et de puritains, soutenus par une coterie de psychologues avides : « Lorsqu’il s’agit de sexe, qui a le droit d’imposer des normes de fréquence ou de juger ce qui est acceptable ? Chaque individu est unique et a ses propres besoins. Pourtant, ce nouveau mouvement semble penser qu’il peut nous imposer une quantité fixe d’activité sexuelle. C’est scandaleux ! »

    Attends, le mec il est beau, encore jeune, vigoureux, il est bourré de thunes, il est célèbre, il peut avoir toutes les femmes qu’il veut. Alors il respecte le célèbre théorème de Zorba qui dit : « Il n’y a qu’un péché mortel sur Terre, c’est quand une femme t’appelle pour l’Amour et que toi, tu n’y vas pas… »

    Putaing ! Finalement, qu’est-ce qu’on est bien en France !

     

    Illustration: merci à Na !

     

  • Ouiquinde érotique (presque) sacré

     

    Lucie

     

    Je retrouvais Lucie avec grande émotion

    Lorsqu’elle s’échappait de sa triste pension

    Nous prenions rendez-vous, souvent, dans une église

    Communiant corps et âme dans son ombre propice

     

    Nous nous sommes aimés serrés sur un prie-dieu

    Et, comblé de bonheur, j’ai cru entendre Dieu

    Disant à Lucifer : « Laisse-moi ces deux-là.

    Un amour aussi beau, c’est un apostolat »

     

    Depuis ce jour l’encens envoûtant des chapelles

    A pour moi la saveur troublante des dentelles.

    Dois-je, pour ces pensées, faire mea-culpa ?

     

    Quand vers l’un de ces temples se dirigent mes pas

    Je pénètre en ces lieux dévolus au Messie,

    Mais, pour l’amour de Dieu ou celui de Lucie ?

     

    Victor Ayoli

    in "Le fruit des fendues"

     

     

    Photo X - Droits réservés

  • Ouiquinde érotique

    femmes au pouvoir.JPG

     

     

    Contacts

     

    Ton visage blotti au creux de mon épaule,

    J'aime sentir ton corps qui sur mon corps se colle,

    Souple et dur à la fois. Ondoyante liane

    Qui épouse le tronc de l'arbre qu'elle gagne.

     

    Tu presses en ondulant ton ventre sur la bosse

    Qui gonfle à ce contact comme l'épée d'Athos.

    Ma main serrant ton dos, amorce une caresse

    Qui la conduit bientôt vers tes aimables fesses

     

    A travers le tissu, mes doigts suivent la raie

    Douce et mystérieuse qui conduit à l'entrée

    Brûlante du bonheur blottie entre tes cuisses.

     

    Ta bouche prend la mienne, délicieuses prémices,

    Mélange de saveurs, délicate morsure,

    Merveilleuse promesse pour d'autres ouvertures.

     

    Victor Ayoli

     

    in Le fruit des fendues

     

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