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  • Gouvernement Philippe 2 : ça pédale grave dans le yaourt, et pas que…

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    Décidément, ils ne se camouflent même plus : « ils » placent sans mollir au gouvernement des envoyés des lobbies des multinationales parmi les plus polluantes. Pas étonnant que tonton Hulot ai foutu le camp…

    Il faut dire que le Premier ministre Édouard Philippe est lui-même un lobbyiste de l’industrie nucléaire. L’énarque a été embauché en 2007 par le groupe Areva en tant que directeur des affaires publiques de 2007 à 2010. Selon l’Observatoire du nucléaire, « son activité principale est alors de s’assurer de la collaboration de parlementaires acquis au lobby de l’atome ». C’est de cette période que date sa réputation d’anti-écologiste virulent. Il aurait été impliqué dans le pillage de l’uranium du Niger par Areva. On notera d’ailleurs que, de 2007 à 2010, M. Philippe a cumulé sans état d’âme son poste chez Areva et son mandat d’adjoint au maire du Havre mais, aussi, que la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) lui a infligé un blâme pour avoir refusé de fournir des informations sur sa déclaration de patrimoine de 2014, pourtant exigées par la loi. Il a bonne mine, avec ses manières de gazelle effarouchée, pour tancer les réactions de Mélanchon contre les pressions juridico-policières dont celui-ci fait l’objet !

    Bon, voilà pour le premier des ministres. Logique donc que, dans son sillage, d’autres lobbyistes se fassent quelques juteuses places. La plus criante intrusion des groupes de pression – c’est le terme français pour le globishisme « lobby » - est celle de la nouvelle secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, Emmanuelle Wargon. Cette personne n’est autre que l’ex-directrice générale des affaires publiques de Danone. Une entreprise épinglée par Oxfam et WWF comme étant « l’un plus grand émetteur de gaz à effet de serre ». Cette opulente multinationale est classée au quatrième rang concernant la pollution par les plastiques (ce fameux « sixième continent » de déchets plastique), dans le carré d’as des entreprises les plus pourris du monde, aux côtés de Coca-Cola, Pepsi et Nestlé ! Pour faire bonne mesure, cette défenseuse de l’écologie est aussi une grande et efficace défenseuse de l’huile de palme (oui, cette huile qui saccage les pays tropicaux, de l’Indonésie à l’Afrique et qui participe à l’épidémie mondiale d’obésité et de maladies cardiovasculaires). Elle préconisait ces produits pour la confection des laits infantiles : « L’huile de palme, c’est l’un des produits essentiels pour les laits infantiles. (…/…) L’huile de palme est le meilleur ingrédient pour les laits infantiles et donc on en a besoin et on est tout à fait capable d’expliquer pourquoi ». Et pour faire bonne mesure, elle se dit « non dogmatique concernant les OGM ». Eh ! C’est déjà un « cheval de retour » calé en matière de pantouflage entre public et privé (elle a sévi dans divers ministères sous Sarko comme sous Hollande).

    cidément, on aime les yaourts en Macronie. Parce que la ci-devant Wargon Emmanuelle retrouve au gouvernement Philippe la ci-devant Pénicaud Muriel, directrice générale des ressources humaines du groupe Danone (2008-2014) après avoir été directrice générale adjointe de Dassault Systèmes (2002-2008). Elle participe ensuite à la création de Business France, dont elle est directrice générale jusqu’en 2017. Parallèlement à ces activités, elle siège dans différents conseils d’administration d’autres grandes entreprises : Orange, la SNCF puis Aéroports de Paris. (wikipédia). Cette fière représentante de tous les patronats occupe le poste de Ministre… du travail ! La vergogne, on ne connaît pas ça en Macronie…

    Vous en voulez encore des lobbyistes au gouvernement ? Voilà, voilà ! Ça ne manque pas. Une petite nouvelle : Agnès Pannier-Runacher qui succède à Delphine Gény-Stéphan au poste de secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances. Cette énarque a passé un an chez le sous-traitant automobile Faurecia puis a été directrice générale déléguée de la Compagnie des Alpes, spécialisée dans la gestion de domaines skiables mais aussi de parcs d’attractions (Asterix, Walibi, Futuroscope, La mer des sables, Musée Grévin). Elle est mariée à Marc Pannier (ex-Suez et administrateur d’Engie Global Market).

    Zou ! Faites un effort. Cherchez un peu vous aussi et vous en trouverez d’autres de lobbyistes dans ce gouvernement.

    Ah ! N'oublions pas le nouveau ministre de l'agriculture, le ci-devant Guillaume Didier qui a succédé au lobbyiste de la FNSEA Stéphane Travers. Guillaume a voté contre l'interdiction du glyphosate au Sénat… Monsanto, sort de ce corps !

    À l’époque de Sarko puis de Hollande les lobbyistes influaient sur les ministres. Mais en Macronie, on vient de passer à la vitesse supérieure : les lobbyistes sont carrément ministres.

    Peut-on s’en étonner voire s’en offusquer lorsque le patron, le ci-devant Rothschild-boy Macron Emmanuel est lui-même un pur produit de la spéculation financière et donc un lobbyiste de la banque ?


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  • Enseignement. Blanker réussira-t-il à faire " bouger le mammouth" ?

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    Son « plan » va être révélé sous peu. Il semble vouloir imposer un retour aux bases. Y arrivera-t-il ? C’est pas de la tarte !

    Un enfant sur cinq ne maîtrise pas la lecture et donc l’écriture. C’est un constat d’échec terrible. Un grand nombre de nos enfants ne savent plus lire, plus compter, et donc plus penser. Le système éducatif français, qui fut un des meilleurs du monde, est maintenant non seulement montré par Pisa comme dépassé, mais surtout, et c’est bien pire, inefficace. La faute à qui ? La faute à quoi ? Des bonnes intentions qui foirent, des systèmes d’apprentissage et des programmes qui changent à chaque ministre de l’enseignement, une priorité donnée à la compétition entre élèves mais aussi entre établissements, un abandon de l’excellence au profit du privé et surtout une partie importante de la population scolaire laissée sur le côté.

    Résultat, l’école a cessé d’être le moteur de l’ascenseur social. Ceux qui sont nés avec une cuillère d’argent dans la bouche demeureront en haut, ceux qui sont nés dans la rue y resteront. Inégalité ! Avec en embuscade le privé qui rêve d’un enseignement essentiellement concurrentiel, avec des établissements gavés de pognon par les entreprises, débauchant les meilleurs professeurs du public, et fabriquant à la chaîne des « premiers de la classe » stéréotypés, formatés pour le système ultralibéral.

    Sans oublier les écoles confessionnelles… Celles-ci n’ont pour vocation d’ouvrir l’esprit de leurs élèves, mais de les enfoncer dans le moule de leur idéologie. Il y a celles qui sont « sous contrat », aidées par l’État et, en compensation, tenues d’appliquer des programmes conformes à ceux de l’Éducation nationale. Et puis il y a les autres, les « établissements privés hors contrat » dont le développement a de quoi inquiéter. S’ils restent marginaux, ils sont en progression constante, surtout dans le primaire. Selon le ministère, il existe aujourd’hui un peu plus d’un millier d’établissements, tous niveaux confondus. Les profils sont très variés. On compte environ 300 établissements confessionnels : quelque 160 catholiques, 50 juifs, 40 musulmans et 30 protestants. Certains vivotent en attendant de signer un contrat avec l’État (possible au bout de cinq ans en principe). D’autres tiennent par-dessus tout à garder leur autonomie grâce à leur statut de hors contrat.

    Les deux tiers de ces structures n’ont aucune appartenance religieuse. Une grande partie propose des pédagogies alternatives, type Montessori ou Steiner, pour les « déçus » du système scolaire classique. D’autres visent des publics spécifiques, comme les enfants bilingues, venant de milieux favorisés, avec des parents en mesure de payer des frais de scolarité élevés.

    Les établissements hors contrat ne reçoivent pas un centime d’argent public, à la différence du privé sous contrat dont la rémunération des enseignants est prise en charge par l’État. Les hors contrat ont une gestion totalement autonome, embauchent qui ils souhaitent, sans condition de diplôme. Ils ne sont pas tenus de suivre les programmes officiels, mais l’État, au nom du droit à l’éducation de chaque enfant, veille à ce que le socle de connaissance soit acquis.

    En France, la liberté d’enseignement est érigée au rang de liberté fondamentale, la plus élevée dans la hiérarchie des normes. N’importe qui, à condition d’être titulaire du bac, d’avoir plus de 21 ans et un casier judiciaire vierge, peut ouvrir un établissement scolaire. C’est aujourd’hui plus facile d’ouvrir une école qu’un bar, un restaurant ou un salon de coiffure !

    Il fut un temps où l’école publique, gratuite et obligatoire assurait l’égalité des chances, en tout cas l’égalité dans l’obtention des savoirs de base. Ceci à travers ces formidables « hussards de la République » qu’étaient les instituteurs, respectés car respectables. Ce temps est révolu. Les profs sont mal payés, mal formés, de moins en moins motivés.

    Les élèves ne se rendent plus compte de la chance qu’ils ont, de pouvoir acquérir un enseignement gratos. Ils s’en foutent, crachent à la gueule des profs, ont perdu la notion de l’effort en constatant que même les diplômes ne sont plus un rempart contre le chomdu, et que diler du chit rapporte plus que marner en classe… Mais pour aimer l’école, encore faut-il qu’on leur en donne envie ! Pour que les élèves aiment l’école, encore faut-il éveiller leur curiosité, encore faut-il qu’ils sachent pourquoi ils y vont, leur donner des perspectives autres que des classes poubelles s’ils ont le malheur de lâcher prise.

    Quant aux parents d’élèves, au lieu d’être des auxiliaires des profs, ils en sont souvent les adversaires.

    Blanker, inquiet du niveau pas très réjouissant des élèves, veut mettre lui aussi son nom sur une énième réforme en revenant aux bases.

    Bon courage à lui. Parce qu'il est bien lourd à exciter le « mammouth »…

     


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  • Je hais les tulipes !

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    Je viens d’entendre dans les machines à bruits que le « cadeau » de Jeff Koons à la France – son œuvre « Le bouquet de tulipes » - serait finalement installé dans les jardins du Petit palais. À quelques encablures de l’ambassade des États-Unis d’Amérique. En signe ainsi d’allégeance, de vassalité à ce pays.

    Il faut dire que le « créateur a été épaulé par Jane Dorothy Hartley, femme d’affaires et diplomate américaine qui a été ambassadrice des États-Unis en France et à Monaco de 2014 à 2017. Celle-ci est allée voir la maire de Paris Anne Hidalgo et lui a : « expliqué l’idée, mais aussi à quel point les Américains de partout, du fermier du Kansas au citadin de San Francisco, et les jeunes notamment, avaient été choqués, mais aussi solidaires, des attaques du 13 novembre. Que c’était une manière de vous montrer notre fraternité, que l’Amérique entière était derrière vous, et que ce n’était pas seulement, même si John Kerry est venu ici en témoigner, une relation de gouvernement à gouvernement. »

    Et notre belle maire de se pâmer de ce « cadeau » : « Que cet immense artiste décide d’offrir à la Ville de Paris l’idée originale d’une œuvre monumentale, symbolisant la générosité et le partage, témoigne de l’attachement irrévocable entre notre capitale et les États-Unis ». Quelle triple buse.

    C’est bien sympa ça mais faut savoir aussi que le « cadeau » du créateur » yankee célèbre pour ses nombreux plagiats n’en est pas un de cadeau ! Sa seule installation va coûter aux Parisiens au moins trois millions et demi d’euros. Parce que le « créateur » et l’ambassadrice n’offrent en fait que le dessin, la maquette de « l’œuvre ». D’une dizaine de mètres de haut, en bronze, acier et aluminium, pesant trente-trois tonnes, la statue représente une main tenant des tulipes multicolores. Elle serait en cours de réalisation dans une usine allemande. Faudra encore payer la fabrication je suppose. Et en plus ça ne fera pas travailler des Français…

    Jeff Koons est emblématique d’un « art » industriel, spectaculaire et spéculatif. Ces « artistes » contemporains ont renoncé à toute ambition vers le beau, vers le vrai, vers le sublime pour se contenter de dire à leur public : « Vous voyez, je patauge dans la même merde que vous… ». Ils font du gros, du lourd, du haut, pas du beau. Que restera-t-il de « l’art contemporain » dans deux millénaires, que dis-je, dans un siècle ? Poser la question, c’est y répondre…

    Le « créateur » s’avoue heureux de pouvoir « rendre un peu de ce que la France lui a donné. » Tu parles, cet escroc a déjà utilisé des lieux qui sont des emblèmes prestigieux de culture pour montrer ses merdes et leur donner ainsi, par ce voisinage, une teinture de culture. Son exposition qui a salopé les jardins du château de Versailles, sa rétrospective au Centre Pompidou, et même sa présence en majesté à l’exposition « La Beauté » à Avignon en 2000, il ne les a pas oubliées. Ben voyons. Cet « Art » merdique du parasitisme et de la roublardise, s’il ne produit aucune richesse artistique, génère par contre beaucoup de valeur financière ! Ya bon les sous… François Pineau est dans le coup (dans le coût ?)

    Cette embrouille « culturelle » n’a d’ailleurs pas séduit tout le monde. Elle a été menée à bien (à mal ?) en dépit des multiples pétitions et tribunes de personnalités comme Frédéric Mitterrand, l’architecte Dominique Perrault, le cinéaste Olivier Assayas, des critiques émises par l’ancien ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon ou encore par des collectifs d’artistes, sans compter celles de Parisiens anonymes.

    Ouais mais que ne ferait-on pas pour paraître « moderne » et surtout s’aplatir devant les désirs des protégés de son suzerain ?

    Les « tulipes », une manifestation de plus de la colonisation de la France. Pas que par les USA d’ailleurs…

     

    Illustration: merci à Soulcié