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  • Au bistro de la Toile : Peut-on regarder sereinement la Coupe du monde de foot 2022  ?

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    - Oh Loulle, t’as pris tes billets pour la coupe de monde de foot, au Qatar ?

    - Oputincon, j’ai oublié. Tè, j’irai voir l’OM à la place…

    - T’as raison, mastroquet de mon cœur. Cette coupe du monde est un bâton merdeux. Par quelque bord que tu la prennes, tu t’en fous plein les doigts. Tè , il y a quelques jours, soixante travailleurs esclaves travaillant sur les chantiers de cet évènement dit sportif ont été virés manu militari et renvoyés dans leurs pays, le Népal, le Bangladesh, l’Inde, l'Égypte, les Philippines et tous ces pays où les pauvres crèvent la dalle. Ils ont été virés tu sais pourquoi Loulle ?

    – Non, mais tu vas me l’apprendre toi, Victor, le Wikipédia de mon rade !

    – Ils ont été virés parce qu’ils avaient l’outrecuidance de réclamer leurs salaires, impayés depuis sept mois !

    - …taing ! L'outrecuidance. Fatche, tu parles comme dans le poste toi. On devrait leur envoyer Martinez de la CGT à ces patrons qatari, un pays qui rime avec pourri. Chantons-le sur un air de Tino Rossi :

    « Qatari, Qatari

    C’est vraiment un pays de gros pourris... »

    - T’as un bel organe Loulle. Mais la Coupe est pleine. Et pleine de morts. Selon une enquête du journal rosbif Guardian 6500 travailleurs du Pakistan, de l’Inde, du Népal, du Bangladesh et du Sri Lanka seraient morts sur les chantiers de la Coupe du monde depuis que le Qatar a obtenu le droit d’organiser l’évènement. En moyenne, 12 travailleurs migrants sont donc morts chaque semaine depuis décembre 2010. Mais le nombre total de morts est nettement plus élevé, car ces chiffres n'incluent pas les décès d'un certain nombre de pays qui envoient un grand nombre de travailleurs au Qatar, notamment les Philippines et le Kenya.

    - Moi, Victor, si j’étais fouteux international, membre de la glorieuse bande à tonton Deschamps, je refuserais de me produire dans des stades où le béton sent le sang des sans droits !

    - Bien dit Loulle. Mais il te faudra d’abord mouiller le maillot pour tomber ton abdominal fleurant bon le pastaga ! Mais il n’y a pas que ça, Loulle. Elle n’a pas encore commencé que la Coupe du Monde de football est déjà championne toutes catégories de "green" et "social" washing. L’événement sportif international de la Fifa vient d’obtenir la certification "ISO 20121". Cette distinction internationale récompense les "systèmes de management responsable appliqués à l’activité événementielle". L’objectif de cette norme est d’"intégrer les principes du développement durable dans son ensemble (environnemental, social/sociétal et économique)", précise encore le certificateur. Sans vergogne...

    - ...taing ! Il a dû palper gras le certificateur pour attribuer sa breloque à ces monstres de béton…

    - Climatisés ! Ouais Loulle. On nous dit par exemple qu'il y aura du solaire pour faire fonctionner tout ça, mais dans quelle proportion ? Ce qu’on sait par contre, c'est que l'essentiel de l'électricité produite au Qatar l'est au moyen de centrales thermiques. Et ce qui est certain aussi, c'est qu'il s'agit d'une aberration énergétique par rapport au déploiement de technologies nécessaires. Parce que l'on veut faire courir des fouteux sous la fournaise et que ces aberrations ne serviront qu’à organiser une compétition de football pendant un mois seulement. Tout ça pour ça.

    La Fifa et le Qatar affirment que l'édition 2022 sera "neutre en carbone".  Pour tenir ses engagements, le Qatar annonce se tourner vers la « compensation carbone ». Ce mécanisme permet de "compenser" les émissions d'un projet émetteur de CO2 par l'achat de crédits carbone volontaires censés financer des projets qui séquestrent ou évitent des émissions. Et pour certifier les projets, la Coupe du monde 2022 a créé son propre programme, le Global Carbon Council. Une instance ni "crédible", ni "indépendante" dénonce Carbon Market Watch. Ben voyons !

    - Les spectateurs seront au frais, c’est toujours ça.

    - Tè, parlons-en des spectateurs. Ils en attendent un million. Cette konnerie monumentale se déroulera dans huit stades avec 15 000 caméras reliées à des systèmes de reconnaissance faciale. Comme en Chine . Des drones font également partie du dispositif, pour surveiller la taille des foules dans les rues de la ville. Bonjour la liberté !

    - Ça vient chez nous ça, Victor. A Nice notamment…

    - Le « motodidacte » veut toujours faire la course en tête. Il est vrai que ces technologies numériques promettent une efficacité et une accessibilité accrues, mais elles constituent une menace importante et négligée pour les droits et libertés garantis par la Constitution. Ces technologies permettent à nos gouvernements de suivre les comportements financiers et physiques des citoyens et, dans certains cas alarmants, de les pénaliser. L’identification numérique permet aux gouvernements de savoir où vous allez, ce que vous achetez et comment vous dépensez votre pognon. Comme chez ce grand démocrate de Xi Jinping. Et cette reconnaissance faciale sera utilisée pour les J.O. de Paris en 2024.

    - Tout ça donne soif Victor. Allez, mets ta tournée !

    - Volontiers, j'ai le clapoir qui taraude à sec. A la nôtre !

     

    Illustration: merci au regretté Chimulus

  • Au bistro de la Toile : la défaite du Paris-Saint-Germain, pardon, du Paris-Qatar !

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    - Allez Loulle, tournée générale ! Et pas de la bibine, du Rouge !

    - Oh ! Victor, de quoi nous vient cette générosité ?

    - Je fête la défaite, Loulle !

    - Original ça, mais un peu kon, non ? Et puis la défaite de quoi, de qui ? T’as fait baiser Fanny à Bert aux boules ?

    - Non, je fête la défaite des manchots mononeuronnés du Paris-Saint-Germain.

    - Eh Victor, tu crois pas que le chauvinisme genre « Paris, Paris, on t’en… file ! » c’est un peu dépassé ? Qu’on aime ou pas, Victor, le foot est le sport le plus populaire au monde. Le seul qui fasse se lever et exulter de joie, ou plonger dans le désespoir, en même temps, des dizaines de milliers de supporteurs.

    - À part que là le stade était vide ! Bon, trêve de galéjades, Loulle. Ce ne sont pas les fouteux, qu’ils soient joueurs ou supporteurs qui me font gonfler les aliboffis, c’est ce que cache ce club de foot si mal nommé. Ce n’est pas Paris-Saint-Germain qu’il devrait se nommer mais Paris-Doha ou Paris-Qatar.

    - Mouais… C’est vrai mais les acronymes de Paris-Doha ou de Paris-Qatar, ça donne P.D. et P.Q…. Pas très vendeur !

    - Pas vendeur, Loulle, acheteur. Le pays confetti appelé Qatar, assis sur le fric pourri du pétrole et du gaz, achète la France Loulle. Et pas seulement le P.S.G. Le Qatar dispose d’un fonds d’investissement de 335 milliards de dollars, qu’il investit massivement en France, avec notamment le club de football du PSG, le Printemps, le Prix de l’Arc de triomphe ou la chaîne TV BeIn Sports… Mais Doha est en outre le premier actionnaire du groupe de médias Lagardère (avec 13,03 % du capital), le deuxième du géant de l’hôtellerie AccorHotels (10,3 %) Les Qataris détiennent aussi les hôtels parisiens Raffles (ex-Royal Monceau), Concorde Lafayette, Peninsula et l’hôtel du Louvre, ainsi que le Martinez et le Carlton à Cannes et le Palais de la Méditerranée à Nice. Le Qatar possède aussi des participations minoritaires dans de nombreuses grandes entreprises françaises, dont Total, Vinci, Veolia Environnement, LVMH et Vivendi. La société qatarie Mannai Corp contrôle 51 % du capital de GFI Informatique. Le Qatar revendique par ailleurs plusieurs milliers de mètres carrés de locaux sur l’avenue des Champs-Élysées et près d’un quart de la Société fermière du casino municipal de Cannes (SFCMC), qui exploite le Majestic Barrière et le Gray d’Albion. Enfin, l’émir du Qatar possède l’hôtel d’Evreux, sur la place Vendôme à Paris, et son frère détient l’hôtel Lambert, sur l’île Saint-Louis.

    L’émirat est également partenaire de la Caisse des dépôts, dans un fonds d’investissement de 300 millions d’euros pour les PME françaises innovantes. Le Qatar souhaitait initialement créer un fonds pour financer des projets dans les banlieues françaises, mais l’idée avait suscité une forte polémique, en pleine campagne électorale pour la présidentielle de 2012… Tu sais pourquoi les divers gouvernements français font tous des fellations aux émirs qataris ? Parce que le Qatar est un client important de la France, à qui il a notamment commandé 24 avions de combat Rafale en 2015, pour 6,3 milliards d’euros.

    - Eh ! Victor, c’est la libre circulation des capitaux, pivot du capitalisme financier, « la concurrence libre et non faussée » de l’Europe ultralibérale.

    - Ce qu’il faut savoir aussi, Loulle, c’est que le Qatar ne finance pas seulement le P.Q. mais aussi le terrorisme. Ce pays est connu pour être un des grands financiers du terrorisme, un fournisseur d’armes vers les pays de la « révolution arabe » coté frères musulmans, un grand écraseur des droits de l’homme et surtout de la femme qui compte seulement pour pondre et rouler des loukoums. Ils financent en France la construction de mosquées et de centre « culturels » qui sont autant de foyers d’agitation communautaristes, voire terroristes.

    Journalistes emprisonnés, artistes emprisonnés, opposants emprisonnés. Un état esclavagiste où la peine de mort est toujours pratiquée et peut être exécutée au sabre. L’homosexualité y est passible de lourdes peines et même de castration.

    - Ah, quand même. Sympa comme pays notre acheteur de Rafales…

    - Sa particularité assez étrange est que son peuple n’existe pratiquement pas. En effet, 87 % des individus qui résident au Qatar sont des travailleurs de nationalité étrangère ! Je dis « travailleurs » mais je devrais plutôt dire esclaves modernes. Ces millions de pauvres du subcontinent indien sont privés de passeport dès leur arrivée et sont corvéables à merci jusqu’à ce que mort s’ensuive… Ils devront en plus payer le prix de leur cercueil et le vol retour du cadavre sous peine d’être mis dans une fosse commune. Quant aux femmes, elles peuvent y être punies de prison pour adultère même si elles sont victimes d’un viol !

    Et ces kons de Français qui, pour regarder un match de foot du championnat français à la Tévé française doivent payer un abonnement à une chaîne arabe Qatari pour voir cavaler des clubs gaulois sur une pelouse synthétique made in China !

    Ils ont même acheté Zizou pour qu’il mette son aura à leur service pour obtenir – avec quelles magouilles ? - la coupe du monde de foot…

    Mais ça, c’est le visible. Derrière il y a pire car plus sournois, c’est une véritable machine de guerre médiatique appelée « AJ + », acronyme camouflant « Al Djazira », la chaîne de propagande télé de la famille royale qatarie. Ce machin qui sévit sur les réseaux sociaux s’est spécialisé dans le "progressisme" le plus anxiogène : féminisme 2.0 ; grossophobie ; racisme systémique ; privilège blanc ; appropriation culturelle ; etc... Toute la panoplie « progressiste » est déployée. Sauf que le Qatar n’est pas – mais vraiment pas ! – un modèle de ce que nos chers intellos collaboBobos appellent le progressisme !

    Les islamistes qataris ont parfaitement compris que ce progressisme-là est nocif : il est agressif, engendre la frustration, la colère, l’individualisme. En promouvant cette idéologie fascisante chez nous, l’État qatarien veut rendre notre société apathique, déconnectée de nos réels intérêts économiques et diplomatiques qui sont bien différents des siens, désintéressée de la protection de nos droits sociaux, détestant notre propre pays qui serait un méchant colonisateur éternel, et surtout nous détester nous-mêmes pour mieux nous réconforter dans la surconsommation béate. En résumé, « diviser pour mieux régner » !

    La finalité de ce truc, c’est de salir l’image de notre société afin de conforter le mythe de la victimisation, de la spoliation, du rejet des populations immigrées, avec pour but le communautarisme belliqueux puis la prise de contrôle politique. Michel Houellebecq dans « Soumission » a tout compris…

    - Eh ! Victor, la meilleure réponse et la pire injure à faire à cet état mafieux, c’est de refuser son pognon pourri ! Allez, à la nôtre.

     

    Illustration: merci au regretté Chimulus