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brexit

  • Après le brexit, refonder l'Europe ? Mouais… On peut toujours rêver, le père Noël s'approche.

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    Allez, encore quelques semaines et les sujets de Sa Gracieuse Majesté britannique vont « libérer l'Europe », comme ils l'ont déjà fait. On les regrettera ? Ou pas…

    Revenons quelques décennies en arrière. Depuis les premiers pas de l’Europe (CECA puis Marché commun), les Anglais se sont posé cette question : quelle est la meilleure place pour la foutre en l’air, être dedans ou rester dehors ? L’histoire a montré que lorsque les Anglais entrent dans une organisation, c’est soit pour la dominer et la réduire à servir ses seuls intérêts, soit pour la faire foirer. Vieux réflexe impérialiste que nous connaissons bine, nous aussi...

    Lorsqu'ils étaient là, ils ont obtenu une telle foultitude de dérogations, avantages, exemptions, chèque de retour, statuts particuliers, etc., que ça foutait les boules à bien d'autres nations européennes.

    Mais peut-on jeter la pierre aux Anglais de vouloir sortir de cette Europe de la déception ? Ils ont au moins eu le courage de poser la question à leur peuple et, après bien des péripéties, ils respectent le verdict des urnes, contrairement à nous, qui avons laissé un président tricheur se torcher sans vergogne avec la victoire du « Non » à la constitution européenne.

    L’UE salopée par l'idéologie ultraliérale, ce sont d’abord des réalités sociales lourdes et connues.

    C'est la Loi Travail dite loi El Khomri née des recommandations pour ne pas dire des injonctions de la Commission européenne au gouvernement français et du marchandage de François Hollande avec Angela Merkel en matière de déficit.

    Ce sont les services publics dévastés par la libéralisation du rail, de l’énergie, etc. et par les politiques d’austérité.

    C’est la délocalisation à domicile institutionnalisée avec le système de détachement de travailleurs qui permet de faire travailler en France un salarié d’un autre pays de l’UE en payant les cotisations sociales de son pays d’origine.

    C’est évidemment le libre-échange absolu, par exemple en matière de sidérurgie : les multinationales ferment les usines en Europe mais peuvent importer librement de l’acier chinois.

    L’UE, c’est enfin la concurrence déloyale et le dumping social et fiscal comme seule méthode « d’harmonisation », c’est-à-dire l’harmonisation par le bas.

    Les Grands Bretons « libérant le territoire », un espoir se fera jour : une refondation de l’Europe basée sur une réelle alliance, sinon de coeur au moins de raison, entre France et Allemagne ouverte à ceux qui voudront en accepter les règles.

    Oui mais quelles règles ? Il faudrait instituer une diplomatie, une armée, voire une police commune, une organisation sociale, des règles fiscales compatibles sinon communes, tout en laissant s’épanouir séparément la culture, le mode de vie, la langue évidemment, l’éducation. Ceci impliquant une prise de distance avec les « amis » et « alliés » étasuniens. Mais comment la France peut-elle parler d’égal à égal avec l’Allemagne ? Macron en a fait l'amère expérience...

    Parce que ce ramdam autour de la sortie de la Grande-Bretagne cache le véritable problème de l’Europe devenue une colonie allemande. Ceci ne l’oublions pas, à cause de la faiblesse et du renoncement politique de la France. Frau Merkel à la baguette a mené l’orchestre et la danse européenne, mais avec une musique exclusivement allemande. Avec des effets désastreux pour les nations de l’U.E. sauf… pour l’Allemagne.

    Pourtant la France est un des deux pivots de l’équilibre continental avec l’Allemagne. Mais il n’y a pas de signe égal entre ces deux nations, la seconde ayant prolongé dans la paix les méthodes de violences et d’annexion économique qu’elle gérait autrefois par la guerre. Les Grecs en savent qurlque chose.

    Son économie est prospère ? Oui mais elle est basée sur l’exploitation éhontée de la main-d’œuvre des ex-pays de l’Est, sous payée, supportant des conditions de travail « à la chinoise ».

    Elle exporte ainsi ses produits industriels avec le label « made in Germany » alors qu’ils sont souvent faits ailleurs, Tchéquie, Hongrie, Roumanie, etc. et seulement assemblés voire juste étiquetés en Allemagne.

    Elle fout en l’air l’industrie laitière et l’élevage des autres pays européens, en industrialisant l’agriculture avec ses usines à lait ou à viande, exploitant là encore la main d’œuvre détachée de ses marches de l’Est.

    Ses décisions en matière de politique internationale sont catastrophiques, comme toujours lorsqu’elle se laisse griser par sa puissance.

    Ainsi elle a étranglé et humilié la Grèce avec une brutalité et une morgue qu’on croyait rangées aux poubelles de l’Histoire.

    Ainsi elle a ouvert toutes grandes, avec une effarante stupidité, les portes de l’Europe à une immigration sans limite… pour ensuite faire marche arrière.

    Elle veut agrandir ses marches en ouvrant les portes de l'Union à l'Albanie musulmane et à la Macédoine du nord.

    Elle est allée (Frau Merkel) négocier la gestion des immigrés du Moyen-Orient - de sa propre initiative sans mandat ni même concertation de ses partenaires européens - avec le dictateur turc Erdogan qui s’est fait une joie de lui imposer ses diktats, et qui continue, brandissant la menace de « lâcher sur l'Europe » plus de trois millions d'immigrants.

    Elle négocie avec la Chine ses seuls intérêts, s’implique en Ukraine comme un toutou docile des Yankees, donnant toutes facilités à l’Otan pour provoquer le voisin Russe, elle pousse à la roue pour remettre en route l’horreur économique qu’est le traité Tafta.

    Mais elle se garde bien de s’impliquer dans les problèmes du Moyen-Orient et de l’Afrique, laissant la France s’épuiser par son effort militaire bien solitaire au profit pourtant de toute l’Europe.

    Et pourtanr qui peut faire face à cette Allemagne à volonté hégémonique ? Comme le montre l’Histoire, seule la France est en mesure de le faire. Dès lors, l’avenir de l’Europe dépend en grande part de nous. Encore faut-il que nous le voulions.

    La réalité du« Brexit », conjugué aux difficultés de l'Allemagne découvrant la fragilité relative de son économie trop tributaire de l'exportation, peut être ce coup de pied dans la fourmilière qui permettra de rebattre les cartes.

    Il faut pourtant avoir l'idée européenne chevillée au corps pour s'enthousiasmer encore de ce que les ultralibéraux ont fait de cette Europe qui ne fait plus rêver personne. Parce qu'elle est laide, injuste, sans ambition humaine.

    Le progrès social ? Avec la directive service, l’interdiction de l’harmonisation sociale et fiscale, il ne saurait en être question. Depuis le traitement infligé à la Grèce, on sait que de cette Union européenne ne viennent que chômage et misère.

    Le rêve spatial ? Galileo, le GPS européen n'est pas encore opérationnel et si les Chinois et même les Indiens ambitionnent d'envoyer quelqu'un des leurs sur la Lune, les Européens sont aux abonnés absents.

    La paix ? Oui. C'est ce qui est le ciment de tous ceux qui n'ont pas encore abandonné cette belle idée de l'Europe unie. Mais il faudrait pourtant expliquer pourquoi nous avons repris la guerre froide et parfois chaude comme en Ukraine avec la Russie.

    Où est le « projet européen » ? Tout juste l'ambition d'un groupement d'épiciers rances… On se demande dès lors pourquoi « ce peuple de boutiquiers vindicatifs » – comme Napo qualifiait les Rosbifs – la quitte.

     

    Illustration X - Droits réservés

  • Toujours aussi perfide, Albion !

     

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    Beaucoup – dont moi – ont cru que les Anglais allaient enfin « libérer l’Europe », que ce « kick in the ass », ce coup de pied au cul donné il y a trois ans maintenant à cette Europe honnie, bouffie, méprisante et inefficace allait déboucher sur un renouveau, une renaissance de l’idée européenne, si séduisante au départ mais ayant changé de logiciel en 1973 avec l’admission… des Britanniques ! Tè, fume…

    Le Peuple a voté, mais les députés britanniques usent de toutes les ficelles pour défaire ce que le peuple a voulu. On connaît bien ça de notre côté de la manche, pas vrai Sarko ! Et pourquoi ils ont voté « leave » (quitter) nos amis (?!) Anglais malgré le tir roulant de toutes les grosses têtes, de tous les « faiseurs d’opinion » qui leur promettait pis que pendre s’ils ne votaient pas « correctement » ? Pour faire comprendre aux technocrates qui nous gouvernent que l’Europe, ce n’est pas seulement l’économie, c’est aussi des femmes et des hommes qui veulent vivre décemment, dignement, fraternellement, avec confiance en leur avenir. « Ils » devraient dégager, tous, pour laisser une nouvelle génération tout faire pour nous rendre enfin l’Europe que les « zélites » ont trahie et volontairement laissée confisquer par la « phinance » et les multinationales sans foi ni loi.

    Le peuple, il veut être logé à des prix normaux, il veut être soigné sans attendre des mois, il veut être instruit dans des écoles publiques performantes. Il veut décider lui-même ce qui doit conditionner sa vie, son avenir et non laisser ces décisions vitales être tranchées par quelques sinistres bureaucrates planqués dans le gras fromage de Bruxelles à la solde de tous les lobbies. Il veut aussi rester maître chez lui et non ouvrir la porte à tous les miséreux du monde que les « zélites » sous l’aiguillon d’un patronat cupide et avide accueillent non pas par altruisme, mais pour avoir une armée de pauvres gens taillables et corvéables à merci pesant de tout son poids sur les salaires et les conditions de travail. C’est ça qu’ils ont dit les British. Méprisé par les « zélites », ignoré par les me (r) dias, taillable et corvéable à merci, chair à trimer pour les vampires de la City, ce peuple a fait mentir toutes les pitoyables Pythies en votant pour la sortie de l’Europe, synonyme – hélas, trois fois hélas – d’austérité, de perte de souveraineté au profit d’une oligarchie cooptée et non élue, d’alignement sur le moins-disant social, de mépris des urgences écologiques et surtout de régression démocratique.

    Deux ans de négociations correctement menées par M.Barnier ne suffisent manifestement pas aux Rosbifs. Depuis trois ans, Mistress May et ses comparses du Parlement britannique prennent du temps pour négocier au mieux des intérêts de leur pays, c’est-à-dire enfiler aussi profond que possible leurs ex-partenaires européens. Dont certains s’y prêtent volontiers !

    Un proverbe rosbif dit : "If your can’t beat it, join it", c’est leur takia à eux. En l’occurrence, après avoir tout fait pour saboter la création de l’Europe – on se souvient de leur « zone de libre-échange » faite pour torpiller le marché commun - le Royaume-Uni a mendié pendant des années son entrée dans cette Europe dont il n’a jamais voulu, dont il refuse les règles et qu’il parasite allègrement. Une fois entré, il n’a eu de cesse d’œuvrer contre l’Europe politique, contre l’Europe sociale et a même porté un grand coup au principe de solidarités entre Européens en exigeant un rabais sur sa contribution au budget, le fameux « I want my money back ! » de l’exécrable Margareth Thatcher (des milliards d’euros que nous continuons à casquer d’ailleurs !). Ils ne sont ni plus ni moins que le pittbull des États-Unis, un sous-marin étasunien ayant pour mission de torpiller l’Europe.

    Et ils y ont mis beaucoup de bonne volonté et de persévérance. On leur doit le torpillage de l’Europe sociale et de l’Europe fiscale. On leur doit l’élargissement sans limite avec l’admission de tous les pays de l’Est pas prêts à adhérer, sur injonction de leurs maîtres étasuniens imposant parallèlement l’adhésion à l’Otan des nouveaux venus. On leur doit (nous Français) l’afflux de migrants rêvant (?) de franchir le « channel » pour gagner « l’eldorado (?) » anglais. On leur doit les accords du Touquet qui met leur frontière… en France. Etc., etc.

    Alors, ce nouveau délai de six mois, il va servir à quoi ? Si depuis trois ans ils n’ont pas réussi à s’entendre entre eux, pourquoi y arriveraient-ils mieux en six mois ? Ce qu’ils veulent, c’est le beurre, l’argent du beurre, le cul de la crémière, quant au crémier, il a besoin de mettre des calbars en zinc… En clair, ils vont diluer dans le pudding les résultats de leur référendum, détricoter tous les accords Barnier, probablement demander l’annulation de « l’article 50 », c’est-à-dire abandonner le « brexit », donc trahir les électeurs britanniques, avec le risque de générer des « yellow jackets british » qui risquent de perdre le fameux flegme britannique.

    Ceci après avoir fait perdre du temps et des montagnes de fric aux autres pays européens, paralysé le fonctionnement déjà chaotique de l’UE, bref, agir comme de fidèles et serviles pittbull de leurs maîtres yankees, auxquels – autre perfidie – ils vont remettre le dénonceur de crimes Assange.

    Mesdames et Messieurs les Anglais, arrêtez de nous prendre tous les Européens pour des kons et, de grâce CASSEZ-VOUS !


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