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santé - Page 3

  • Peut-on être HEUREUX avec ALZHEIMER ?

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    Ménage à trois ! Eh oui, mais un drôle de triolisme : ma compagne Nicole, mézigue et un troisième, pas invité mais qui s’est imposé, un dénommé Alzheimer. Faut faire avec… Alors on fait avec, depuis bientôt vingt ans.

    Ça n’a rien d’original, bien sûr, et des récits concernant cette situation sont légion. J’en ai acheté et lu quelques-uns, espérant y trouver des informations à travers les expériences similaires à la mienne et me permettant de faire évoluer, d’améliorer notre rapport quotidien avec ce drôle d’invité. Mais nada, que dalle… Surtout les jérémiades de gens s’apitoyant sur leur propre sort…

    Il se trouve que nous – ma compagne Nicole « amante » forcée du dénommé Alzheimer et moi – vivons au quotidien depuis deux décennies cet étrange triolisme. Et que malgré les difficultés nous sommes – oserais-je le dire ? - heureux. Oui HEUREUX !

    Mon entourage, qu’étonne et enchante ce bonheur relatif bien sûr mais indéniable, m’a incité à donner le « mode d’emploi » de cette cohabitation vivable, voire heureuse avec cet intrus familier qu’est le ci-devant Alzheimer. Ce mode d’emploi m’a été donné par un médecin gérontologue à la longue et fructueuse expérience, le Docteur Lombard :

    « LES PERSONNES atteintes d’Alzheimer communiquent essentiellement par l’affectif. Elles sont à la fois des éponges et des miroirs. Elles prennent et intègrent tous les stimuli affectifs que vous leur envoyez, c’est le côté éponge. Et elles vous les renvoient multipliés par deux, cinq, huit, dix et plus, c’est le côté miroir. Autrement dit si vous leur parlez gentiment, calmement, patiemment, si vous leur envoyez des ondes affectives positives, des ondes d’amour, elles vous le rendront et votre vie commune restera « vivable », acceptable, voire harmonieuse. Mais si vous leur envoyez des ondes négatives, des paroles agressives, vous allez en prendre plein la gueule ! À vous de voir. »

     

    Ça a été tout vu. C’est donc l’objet de ces quelques lignes où je vais m’efforcer de faire connaître les protagonistes, la découverte pas évidente de l’arrivée sournoise de la maladie, leurs états d’âme face à cette fatalité, l’évolution de ce satané trio et surtout les tuyaux pratiques, les petites combines qui permettent « d’apprivoiser la bête ».

    Comment résoudre les problèmes essentiels : se nourrir, dormir, faire la toilette, se déplacer ?
    Comment établir un rapport heureux entre l’aidant et l’aidée ?
    Comment se comporter avec l’entourage, la société, les institutions aidantes ?
    Un des secrets pour une symbiose heureuse : l’humour !

     

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  • Au bistro de la Toile : j'ai été Covidé !

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    - Oh, fatche, regardez qui arrive : Victor Ayoli ! Attends, avant d’entrer dans mon rade, montre-moi ton « pass ».

    - Je l’ai sur papier, mastroquet de mon cœur. Tè, fais ton office.

    - Voilà. Bienvenue Victor. On ne te voyait plus…

    - Et pour cause, je sors juste de dix jours de « pestiféré ». Eh ouais. Vous avez devant vous un Covidé ! J’ai été testé positif il y a une quinzaine. Alors branle-bas de combat, « Monsieur, qu’elle m’a dit la jolie pharmacienne qui m’a ramoné le tarbouif, considérez-vous comme pestiféré pendant dix jours ». Je me suis donc terré dans mon gourbi, écartant à la crécelle les quelques inconscients qui osaient m’approcher. Puis Madame Lasécu m’a téléphoné, gentiment mais fermement, me demandant de faire un autre test, plus complet. Ce que j’ai fait. Et de prévenir tous mes « contacts ». Ce que j’ai fait.

    - Mais ça se traduisait par quoi le fait que tu sois positif, donc Covidé ?

    - Bof, pas grand-chose. Je me mouchais un peu plus, je me raspugnais la gorge un peu plus, mais c’est tout. Pas de fièvre, pas fatigué exagérément. Un peu moins de pif concernant les odeurs mais je reconnaissais celle du Jaune tout de même. Bref, l’équivalent d’un rhume et même pas d’un gros rhume.

    -… teng ! Si c’est ça le Covid, pas besoin d’en faire un plat.

    - Ouais mais Loulle, il faut préciser une chose : je suis vacciné, avec les deux injections, depuis début mars. Je suis donc une illustration parfaite de l’efficacité du vaccin. Allez, tournée générale.

    - Pourtant, y en a plein qui défilent chaque samedi, pancartes en tête, contre cette vaccination. Et il y a même des soignants et des pompiers…

    - Plein… Relativisons les choses Loulle. Samedi ils étaient 180 000 paraît-il dans toute la France. Sur 67 millions de Français. Alors rappelle-toi quand on était au cours moyen chez M.Soulier et faisons une règle de trois : pour 67 000 000 de Français, il y a 180 000 braillards anti pass anti vax ; pour 1 Français il y en a 67 000 000 fois moins et pour 100 Français 100 fois plus. Ce qui donne 0,268, allez soyons généreux, 0,3 braillard pour cent de la population. J’appelle ça une mino micro minorité. Rien, nibe, que dalle. Mais des connards qui font du bruit et des médias de grand chemin que les montent en épingle.

    Rappelons que les maladies infantiles, qui tuaient les enfants par milliers après-guerre et en laissaient de milliers d’autres estropiés, ont été éradiquées grâce à la vaccination obligatoire – même si ces maladies refont surface, par le fait d’illuminés qui pensent qu’une bonne décoction de prêle, des exercices de respiration ou une médaille de Ste Rita sont aussi efficaces contre la variole, la polio ou la tuberculose qu’un vaccin. Mon père que tu as connu Loulle, est mort tubard à 43 vendanges. La tuberculose, à la sortie de la guerre, c’était terrible, ça tuait des gens jeunes. Puis est arrivé le vaccin BCG. Et la tuberculose a été vaincue. Trop tard pour mon père… Alors les revendications de ces quelques dizaines de milliers de braillards égoïstes, je m’en torche l’oigne avec délectation.

    Ils parlent de leur « liberté » menacée, bafouée, écrasée par un pouvoir « dictatorial ». Mais la liberté de chacun s’arrête où commence celle des autres, lorsqu’elle nie celle des autres, mais également là où commence l’intérêt collectif. Et la première des libertés n’est-elle pas le droit à la vie ?

    Quant aux soignants et aux pompiers qui se sont dévoyés avec ces minables, ils sont archi archi minoritaires et font honte à leurs collègues. Ceux qui refusent de se faire vacciner contre le Covid au nom de leur liberté individuelle tiennent un discours aussi inacceptable qu’un chauffeur de bus scolaire qui voudrait carburer au pastaga dès le petit-déjeuner. Ils n’ont rien à faire dans le milieu formidable des soignants et des pompiers. « Fired ! » comme aurait dit Trump. « Dégagez ! Virés ! »

    Ils crient à la discrimination, à la stigmatisation – c’est la mode, c’est courant cette victimisation de la part de tous les complotistes et autres ennemis de la république – mais alors, ils devraient faire connaître leurs convictions, par exemple en portant gaillardement un badge signalant qu’ils ne veulent surtout pas être soignés en cas de covid. Le principe fondateur de la Sécurité sociale, cette formidable conquête, est que la santé de chacun est assurée par tous. Dès lors il est anormal et profondément injuste de faire supporter aux cotisants le coût d’une maladie que l’on peut stopper par une ou deux petites piqûres dont ces chochottes ont peur. Et puis, allons plus loin : si ces gens qui portent une arme biologique dans des lieux publics contaminent les autres à cause de leur refus du vaccin, il serait logique et juste qu’ils soient poursuivis pour mise en danger d’autrui.

    Le pire c’est que lorsque 90 % de la population sera vaccinée et que donc l’ensemble de la population bénéficiera de l’immunité collective, ces charlots gonfleront leurs petits muscles en proclamant qu’ils ont refusé le vaccin et qu’ils ne sont tout de même pas malades.

    Leur « liberté », c’est celle bien connue du renard dans le poulailler. Elle n’est que le faux nez d’un individualisme forcené et de l’obscurantisme propagé par les réseaux dits « sociaux.

    Qui bouffe notre liberté, Loulle ? La pandémie. Qu’est-ce qui nous la rend ? – et j’en suis l’illustration en revenant chez toi – c'est la vaccination.

    - Bien dit Victor !

    - Tu sais avec quoi je me suis soigné ? Au rosé de Tavel et au Fernet-Branca.

     

    Illustration: merci au regretté Chimulus

  • Vaccination obligatoire. En avoir au pas…

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    « À bas la dictature », « Non au pass de la honte » pouvait-on lire sur les pancartes. Ils se gargarisent et crient victoire parce qu’ils étaient 180 000 dans toute la France à brailler leur hostilité au vaccin, au pass sanitaire, bref à tout ce qui pourrait les protéger du Covid ! Cela évidemment au nom de leur liberté menacée, bafouée, écrasée et autres bigarderies qu’on pourrait trouver pittoresques si elles n’étaient pas potentiellement mortifères. Parmi eux, de grands démocrates comme Philippot et Dupont-Aignan bras dessus bras dessous.

    On a même vu de ces gens porter une étoile jaune en signe de discrimination contre les « non vaccinés ». « L'expansion de l'univers et la konnerie humaine sont les seules approches que l’on puisse avoir de l’infini » disait Einstein… Et il ajoutait : « Encore que pour l'expansion de l'univers, je ne suis pas sùr... »

    Leur ultima ratio, c’est « leur liberté ». Mais la liberté de chacun s’arrête lorsqu’elle met en danger celle des autres. Et la première des libertés n’est-elle pas le droit à la vie ?

    Oui mais, disent-ils, on n’a pas de recul sur ces vaccins (trois milliards d’injections dans le monde et des effets néfastes infimes…), on doute de la science qui est au service de BigPharma. Ce n'est prabablement pas faux. Le doute est très sain, bien sûr, on ne peut pas tout croire sur parole. L’unanimité n’existe pas, même en matière scientifique où la vérité est gérée par un consensus large et raisonnable.

    Leur scepticisme les pousse à douter non seulement de la pandémie et de l’utilité des vaccins, mais encore du réchauffement climatique (demander leur avis aux Allemands et aux Belges noyés ou aux Canadiens cramés). En fait ils se réfugient dans le déni pour ne pas affronter la réalité.

    Le pire c’est que lorsque 90 % de la population sera vaccinée et que donc l’ensemble de la population bénéficiera de l’immunité collective, ces charlots gonfleront leurs petits muscles en proclamant qu’ils ont refusé le vaccin et qu’ils ne sont tout de même pas malades. Ben voyons…

    Ils crient à la discrimination, à la stigmatisation – c’est la mode, c’est courant cette victimisation de la part de tous les complotistes et autres ennemis de la république – mais alors, ils devraient faire connaître leurs convictions, par exemple en portant gaillardement un badge signalant qu’ils ne veulent surtout pas être soignés en cas de covid. Et puis, allons plus loin : si ces « gens-là » contaminent les autres à cause de leur refus du vaccin, il serait logique et juste qu’ils soient poursuivis pour mise en danger d’autrui.

    Au fait, c’est donner à cette petite minorité agitée bien de l’importance : alors qu'ils étaient seulement 180 000 à faire joujou avec leurs pancartes et leurs slogans débiles dans toute la France, ils étaient plus de 800 000 à se précipiter, le même jour, pour se faire vacciner !

    Il serait peut-être temps d’arrêter de se coucher devant tous ces braillards et de faire comprendre à toutes ces minorités « roumpobassis » qu’elles ne sont pas la majorité et que donc, en démocratie, elles peuvent exprimer leurs convictions mais n’ont pas à les imposer à la majorité.

    Encore faudrait-il avoir des gouvernants « qui en aient »…