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  • Maisons de vieux : SILENCE, ON TUE…

    ephad

    Le bouillon de onze heures à huis-clos...

    Marie-Sophie rentre chez elle retrouver ses enfants après une journée éreintante. Elle ne peut s’empêcher de pleurer en conduisant. Marie-Sophie vient de tuer un homme. Pourtant elle l’aimait bien papy Pierrot. Il lui racontait, avec l’œil pétillant de malice, ses aventures autour du monde du temps de sa splendeur. Et il savait raconter papy Pierrot. Marie-Sophie échangeait journellement avec lui des moments riches. Elle a obéi aux ordres, appliqué le protocole, fait son travail comme réclamé, imposé par sa hiérarchie. Marie-Sophie est infirmière dans un EHPAD. C’est elle qui a appuyé sur la seringue…

    Sur le dossier de papy Pierrot, il était écrit « non réanimable ». Autrement dit, en cas de détresse respiratoire, papy Pierrot n’irait pas encombrer l’hôpital. Ceci en application d’un document pour aider les médecins à faire cette sélection : il précise les modalités d’admission en service de réanimation. Parmi les critères figurent l’âge du patient, ses fragilités, ses comorbidités, s’il a par exemple une maladie chronique, son état neurocognitif et la gravité de sa situation. La décision est prise au cas par cas et après concertation entre les médecins. Papy Pierrot a donc eu « droit » au Rivotril. Cette drogue injectable, dont la molécule, le midazolam, est le médicament de première intention pour réaliser une sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès (SPCMD). C’est le bouillon de onze heures, l’outil qui permet de tuer « en douceur », en toute légalité, comme écrit dans le J.O. :

    Journal officiel de la République française – N°77 du 29 mars 2020

    Décret n° 2020-360 du 28 mars 2020 complétant le décret no 2020-293 du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire.

    …/…

    «II. – Par dérogation à l’article L. 5121-12-1 du code de la santé publique, la spécialité pharmaceutique Rivotril® sous forme injectable peut faire l’objet d’une dispensation, jusqu’au 15 avril 2020, par les pharmacies d’officine en vue de la prise en charge des patients atteints ou susceptibles d’être atteints par le virus SARS-CoV-2 dont l’état clinique le justifie sur présentation d’une ordonnance médicale portant la mention « Prescription Hors AMM dans le cadre du covid-19 ».

    …/…

    Fait le 28 mars 2020.

    Par le Premier ministre : EDOUARD PHILIPPE Le ministre des solidarités et de la santé, OLIVIER VÉRAN

    Tout est dans le "ou susceptible", autorisant de flinguer légalement à la discrétion d’un toubib, éventuellement sous la pression des patrons d’un EHPAD privé genre machine à sou, voire d’héritiers pressés… Ainsi, légalement, « on » prévoit, organise la mise à mort de personnes en état de détresse respiratoire avec un médicament qui augmente cette détresse respiratoire jusqu’à l’asphyxie létale. Avec le consentement véritable de personnes âgées, isolées, déprimées par l’absence d’environnement familial et amical, en état de faiblesse et auxquelles on fait signer à la va-vite leur « consentemen » par des directives anticipées plus que douteuses ?

    Ces outrances sont là pour remédier au manque de respirateurs, de lits en réa et à l’impéritie des autorités politiques ou de santé. Cet état de fait résulte de la politique de démantèlement pensé et organisé de l’hôpital public par tous les gouvernements depuis deux ou trois décennies. L’hôpital n’est pas une entreprise et ne doit pas être géré comme une entreprise. Ce qu’on lui impose depuis des années, tous gouvernements confondus. On lui impose d’être « rentable » ! Quelle horreur ! On lui impose le paiement à l’acte, autrement dit plus on fait d’actes, plus on a du fric. Et on lui demande une croissance de 3 % par an ! Ce qui est une aberration totale. L’hôpital doit au contraire être surdimensionné pour pouvoir faire face à des situations telles que celle que nous vivons. « Quel qu’en soit le prix » a dit le président… Ben voyons, on va te croire Manu.

    Ses services laissent entendre que le budget des hôpitaux a connu une hausse de 25 % entre 2009 et 2020, soit deux fois plus rapide l’inflation, mais ils oublient de dire que les charges des hôpitaux ont, elles, crû bien plus rapidement du fait du vieillissement de la population et de l’augmentation des maladies chroniques. Mais le démantèlement d’un service public ne s’observe qu’en comparant les recettes avec les charges induites par les besoins à satisfaire. En d’autres termes, il faut calculer les économies réalisées.

    Chaque année, l’hôpital voit ainsi ses charges augmenter d’environ 4 %. Dès lors, lorsque son budget ne croît que de 2 % par an, le compte n’y est pas. Ainsi, en 2018, malgré un budget en hausse, les hôpitaux devaient réaliser 960 millions d’euros d’économies. En 2019, rebelote à hauteur de 650 millions d’euros cette fois-ci.

    Lors du vote du budget pour 2020, malgré l’annonce en grande pompe d’un « Grand plan pour l’hôpital », 800 millions d’euros d’économies étaient demandés aux hôpitaux et 4,2 milliards à l’Assurance maladie. On arrive à un total de 12,2 milliards d’économies sur les dépenses de santé depuis l’arrivée de Macron. Les chiffres font froid dans le dos, la réalité encore davantage.

    Regroupements hospitaliers, fermetures de maternités (plus de la moitié en seulement 40 ans), incitation croissante à la pratique libérale… Les faits sont têtus : 100 000 lits fermés ces 20 dernières années !

    Ouais mais il faut voir le côté positif de la chose : ce virus écrête le sommet de la pyramide des âges. Les comptables qui nous gouvernent y retrouveront leurs comptes : moins de retraites à payer, moins de dépenses de santé dues aux personnes âgées. Et puis les EHPAD privées y trouveront leur intérêt, pour une meilleure rentabilité des dividendes des actionnaires.

    Qui a laissé des EHPAD devenir vétustes et indignes ? Ces « maisons de vieux » rebaptisées « Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) deviennent des abattoirs à vieux.

    Au fronton de nos mairies s’inscrit fièrement la devise de notre république : Liberté, Égalité, Fraternité. L’égalité n’est pas respectée lorsque l’on impose aux soignants de choisir, donc de discriminer les malades en fonction de leur âge, de leur état de santé, de leur handicap éventuel.

    Alors un conseil aux familles qui ont leurs vieux parents en EHPAD : ce sont eux qui vous ont donné la vie, alors démerdez-vous, prenez-les chez vous, même temporairement, sinon ils risquent d’avoir « droit » au Rivatril !

    Mondo cane...


    Illustration X - Droits réservés.

  • Pendant le confinement, les distractions d’Abdallah Ahmed-Osman, tueur.

    couteau sanglant.jpg

     

    Julien venait de descendre ouvrir ses volets ce matin-là. Comme tous les jours. En échangeant quelques paroles avec sa femme et son fils. Le confinement, finalement, resserrait les liens familiaux. Survient un individu jeune, agité, vociférant des imprécations agressives. Aux cris de Allaou akbar, l’étranger plonge un couteau dans le corps de Julien qui s’écroule dans une mare de sang, sous les yeux horrifiés de sa femme et de son fils de treize ans.

    Le tueur continue, poignardant au hasard les rares passants bravant le confinement. Il entre dans une boucherie, saute par dessus le comptoir et se saisit d’un autre couteau. Il continue son périple assassin, plongeant ses armes dans des corps de mécréants dans la boulangerie, au bureau de tabac, dans la rue. Puis les flics sont arrivés. Le tueur s’est alors agenouillé, a lâché son arme et s’est mis à psalmodier en arabe...

    Résultat de ce parcourt : deux personnes sont mortes, deux blessés en soins intensifs, une est passée en salle de réveil et deux ont quitté l’hôpital.

    Ouais mais attention, pas d’amalgames, pas de stigmatisation. Il faut comprendre ce pauvre réfugié, loin de son Soudan natal, malheureux d’être obligé de vivre dans « un pays de mécréants ». Ce brave homme dit «ne pas se souvenir de ce qui s’est passé  ». Plusieurs témoins ont affirmé aux enquêteurs que celui-ci "ne se sentait pas bien depuis plusieurs jours" et était "assez aigri" à cause du confinement, mis en place le 17 mars dernier. Compatissons aux affres de ce brave homme. Accompagné par les services de l’État et le Secours catholique, Abdallah Ahmed-Osman avait suivi un contrat de professionnalisation et une formation dans la maroquinerie, indique Le Dauphiné Libéré. "Rien, absolument rien ne laissait présager l’acte immonde dont il serait l’auteur. Il partait travailler à vélo, était poli avec mes services et moi-même, n’a posé aucune difficulté sur notre commune", indique le maire de la commune de Moras-en-Valloire, dans le nord du département de la Drôme, où le suspect a vécu plusieurs mois. 

    Comme toujours le déni de réalité fait que les autorités ont demandé une expertise psychiatrique pour chercher le pourquoi des motivations ayant poussé au crime ce monsieur si poli, si discret, inconnu des services de police ou de renseignement français ou européens, selon le Parquet national antiterroriste (PNAT) qui a ouvert une enquête notamment pour « assassinats en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ».

    Abdallah Ahmed-Osman, l’auteur de l’attaque né en 1987, est donc ce que d’aucuns considèrent comme « une chance pour la France ». Au point que L'Ofpra, l'Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides, lui a accordé le statut de réfugié le 29 juin 2017 et un titre de séjour de dix ans le mois suivant.

    Deux autres Soudanais proches du tueur, probablement malheureux eux aussi de devoir vivre dans un pays de mécréants, ont été interpellés et placés en garde à vue. S’ils sont complices, ils ne sont pas seuls car que dire de ces officines payées par nos deniers qui facilitent, organisent, financent l’arrivée et l’implantation de ces « chances pour la France ». Mais, pas d’amalgames, pas de stigmatisation, voyons ! Ces agissement proclament les esprits éclairés, militants de la théorie qui veut qu'en tous actes délictueux, ce n'est jamais la responsabilité de celui qui les commet mais que les coupables sont à rechercher au sein d'une société permissive, dépravée, consumériste qui n'a pas su offrir à ces pauvres êtres perdus tout ce qu'ils attendaient parce cela leur était dû.

    Regardons les choses en face. Les massacres en France, aux États-Unis, en Allemagne, mais aussi et encore plus à Kaboul, Bagdad ou au Nigeria ne sont pas commis par des mécréants, comme dit le distingué Abdallah Ahmed-Osman, ni par des athées, des agnostiques, des païens, des apostats. Ils sont commis par des individus mâles se réclamant de l’islam. Ils sont le fait de musulmans, canal sunnite ou chiite, mais c’est pareil. Et toutes les circonvolutions sémantiques, toutes les dénégations des autorités et des idiots utiles nazislamistes qui sévissent chez les islamo-bobo-gauchos n’y feront rien. Tous les meurtres, poignardages, écrasements, explosions, égorgements, éviscérations, décapitations actuels le sont au nom de la religion. Et particulièrement au nom de la religion mahométane. Les beaux esprits se gaussent de cet adage « tous les musulmans ne sont pas des terroristes, mais tous les terroristes sont des musulmans ». Et d’autres temps et d’autres lieux, ce fut, c’est des chrétiens, des hindouistes, des bouddhistes. Mais c’est toujours au nom d’une de ces terribles névroses collectives appelées religion qu’une partie de la population s’en prend à l’autre sous prétexte de faire son bonheur !

    Le visage de la religion, c'est celui de la haine. Haine de tout ce qui fait notre art de vivre, d'aimer, de jouir, d'inventer, de créer, de rire. De vivre quoi !

    Il est un truc qui m’a fait sauter de rage sur ma chaise en d’autres temps, suite aux massacres au camion de Nice, c’est cette phrase effarante : « Pray for Nice », « Priez pur Nice ». Ah les kons ! Les sinistres kons ! Il faudrait prier un quelconque dieu à cause de ceux qui massacrent au nom… de ces dieux !

    La konnerie humaine est vraiment, comme disait Einstein la seule approche que l’on puisse avoir de l’infini.

    Allez, je repars me confiner et préparer le boudin aux pommes pour manger à midi.



    Photo X - Droits réservés

     

  • Ouiquinde confiné en dentelles

    trop belle ma Nicole copie 2.jpg

    Allez, pour soutenir les confinés, un petit sonnet coquin, affriolant comme des dessous de dentelles fines!

     

    Adrienne.

     

    Je n’oublierai jamais les grands yeux d’Adrienne,

    Pervenche le matin, lilas au crépuscule,

    Lacs bleus où l’on se noie, brasiers où l’on se brûle.

    J’en étais amoureux et je la voulais mienne.

     

    Le geai de sa crinière, la blancheur de sa peau

    Enfiévraient les pensées de mes nuits sans repos.

    Je les voulais pour moi ces belles tiédeurs rondes,

    Ces courbes satinées et ces vallées profondes,

     

    Je rêvais ses parfums, son porte-jarretelles,

    Je rêvais plus encor d’effeuiller ses dentelles

    Je rêvais de l’avoir pour la nuit, pour la vie,

     

    Je me serais damné tant j’en avais envie

    Peu m’importait alors de courir à ma perte

    Je la voulais à moi, amoureuse et offerte.

     

    Victor Ayoli