Allez, pour soutenir les confinés, un petit sonnet coquin, affriolant comme des dessous de dentelles fines!
Adrienne.
Je n’oublierai jamais les grands yeux d’Adrienne,
Pervenche le matin, lilas au crépuscule,
Lacs bleus où l’on se noie, brasiers où l’on se brûle.
J’en étais amoureux et je la voulais mienne.
Le geai de sa crinière, la blancheur de sa peau
Enfiévraient les pensées de mes nuits sans repos.
Je les voulais pour moi ces belles tiédeurs rondes,
Ces courbes satinées et ces vallées profondes,
Je rêvais ses parfums, son porte-jarretelles,
Je rêvais plus encor d’effeuiller ses dentelles
Je rêvais de l’avoir pour la nuit, pour la vie,
Je me serais damné tant j’en avais envie
Peu m’importait alors de courir à ma perte
Je la voulais à moi, amoureuse et offerte.
Victor Ayoli