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repentance

  • France, Algérie, halte à la « repentance » bêlante.

     

     

     

     

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    Je viens d’entendre, ou plutôt de subir, les jérémiades de « l’historien » de service, bavant sur des massacres ayant eu lieu il y a soixante ans. Une époque où les exactions, les tueries, les massacres étaient choses courantse, et des deux côtés. La France était en guerre, et cette guerre dont on cachait le nom sous les vocables pudiques de « évènements » ou « maintien de l’ordre » tuait chaque jour des jeunes, qu’ils soient Français ou Algériens.

    La guerre, ce n’est pas une mission humanitaire. Ce n’est pas le défilé pimpant, presque gai derrière les musiques martiales de ces beaux jeunes gens solides, virils et disciplinés.

    La guerre, ça pue le sang, la merde, la peur, la mort...

    La guerre, c'est l'ombre omniprésente de la mort. De celle qu'on donne comme de celle qu'on redoute.

    La guerre, ça sent la poudre qui excite, mais ça sent surtout la sueur aigre de la trouille, la merde du camarade qui se chie dessus, l'odeur doucereuse et écœurante du cadavre qui gonfle au soleil puis dont le ventre éclate, libérant la tripaille putride où grouillent les vers.

    La guerre, c'est le fracas des explosions, le cliquetis rageur des tirs, le sifflement menaçant des balles qui vous cherchent, qui ricochent autour de vous, ou qui vous hachent en morceaux de viande palpitante.

    La guerre, l'embuscade, c'est le corps qui s'efforce de se rétrécir au delà du possible, qui voudrait s'infiltrer dans le plus petit interstice, qui voudrait se fondre dans la boue de la tranchée, la caillasse du djebel ou la vase de la rizière.

    La guerre, ce sont les ongles qui se crispent sur la terre à chaque rafale qui vous cherche, qui va vous trouver.

    La guerre, c'est la haine de l'autre, de celui qui a tué votre camarade, qui veut votre peau comme vous voulez la sienne. C'est le doigt qui ne relâche plus la détente de votre fusil dérisoire.

    La guerre, ce sont les cris de douleur du camarade touché, les hurlements et les sanglots, les aboiements somme toute rassurants de la vieille bête d'adjudant qui hurle ses ordres.

    La guerre, c'est le désespoir du camarade touché et qui attend des secours qui ne peuvent venir.

    La guerre, c'est l'égoïsme salvateur, primordial qui vous fait penser - lorsque votre voisin d'attaque tombe à côté de vous, haché par une rafale ou la tête explosée par une roquette – qui vous fait crier dans votre pauvre tronche: « ouf, c'est lui, c'est pas moi! »

    La guerre, c'est de la merde.

    Alors toutes ces commémorations qui ne font que remuer cette merde sont aussi nuisibles que stupides.

    Comment voulez-vous « faire nation » entre des Français indigènes et des Français exogènes en remuant sans cesse ce qui a opposé, flingues en mains, leurs générations précédentes ?

    Comment prôner le « vivre ensemble » lorsqu’on laisse les fondations wahhabites du Qatar et de l’Arabie saoudite financer mosquées et madrasas contribuant à renforcer le communautarisme et l’influence de cette fabrique d’extrémistes que sont les Frères musulmans sur la jeunesse des « territoires perdus de la républiques » ?

    Comment endiguer cette invasion à bas bruit qui déverse chaque année des centaines de milliers de personnes venant bouffer le gâteau et se perpétuer à outrance? On oublie que la démographie est une marée puissante et silencieuse capable de modifier une nation en quelques décennies. « Un jour, des millions d'hommes quitteront l'hémisphère sud pour faire irruption dans l'hémisphère nord. Et certainement pas en amis. Car ils y feront irruption pour le conquérir. Et ils le conquerront en le peuplant de leurs fils, c'est le ventre de nos femmes qui nous offrira la victoire. » Boumédienne devant l'ONU en 1974

    Comment qualifier l’attitude de ces élus qui, débordés par la marée des miséreux, achètent la paix civile en déléguant à des confréries religieuses les tâches de police, d’éducation et d’encadrement des jeunes musulmans. Avec en arrière plan de sordides calculs électoralistes ?

    Comment qualifier le crétinisme bêlant de cette « élite » intellectuelle autoproclamée, baignant dans une naïve et malsaine culpabilité postcoloniale pour laquelle l’immigré est l’exploité ultime, le colonisé paré de toutes les vertus devant lequel nous devons nous agenouiller en rémission des péchés coloniaux ? En refusant,de voir que derrière le travailleur exploité, il y a souvent le père abusif, le mari jaloux, l’oppresseur médiéval, fruits gâtés d’un civilisation autre façonnée par une idéologie politico-religieuse aussi mortifère qu’obscurantiste, et difficilement compatible avec la nôtre.

    Et comment croire en une réconciliation alors que le ministre du Travail et de la Sécurité sociale algérien, Hachemi Djaâboub, a qualifié la France «d'ennemi éternel et traditionnel» de l'Algérie.

    Méditons sur ces paroles de Soljenitsyne : « Le déclin du courage est peut-être ce qui frappe le plus un regard étranger dans l’Occident d’aujourd’hui. Ce déclin du courage est particulièrement sensible dans la couche dirigeante et dans la couche intellectuelle dominante, d’où l’impression que le courage a déserté la société tout entière. Faut-il rappeler que le déclin du courage a toujours été considéré comme le signe avant-coureur de la fin ? »

     

    Illustration X - Droits réservés

     

     

  • Excuses, repentance... Quand on veut grimper au mat, il faut s'assurer d'avoir les fesses propres !

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    À l’occasion de la commémoration annuelle de l’indépendance de l’Algérie, il y a quelques jours, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a demandé à la France de présenter des « excuses » pour son passé colonial dans le pays.

    Fidèle de Bouteflika dont il fut le Premier ministre et auquel il a succédé lorsque celui-ci a été contraint à la démission par les mouvements de révolte populaire, cet apparatchik pilier du régime, chef d’état-major de l’armée, a été (mal) élu en décembre 2019 et est contesté par le mouvement « Hirak » qui a occupé la rue algérienne des mois durant, faisant souffler sur ce pays un vent de fraîcheur.

    Demander des « excuses » pour les méfaits de la colonisation ? Pourquoi pas. La « repentance » est à la mode… Mais dans ce cas, il faudrait qu’elle soit dans les deux sens. Parce que nous, Français, et surtout nous, Provençaux, Occitans, Corses ainsi que tous les territoires côtiers du nord de la Méditerranée avons pendant des siècles, et pas seulement 132 ans, subi de la part des "Sarrasins" les exactions, les massacres, les pillages, les destructions, la mise en esclavage de nos populations.

    Des excuses de votre part pour ces méfaits, Monsieur le président Tebboune, « apaiseraient les tensions »...

    Vous voulez peut-être qu’on vous rafraîchisse la mémoire Monsieur le Président ? Avec plaisir. Remontons donc un peu dans l’histoire, nos histoires plus ou moins communes mais jamais très paisibles.

    Contrairement aux idées reçues la victoire de Charles Martel à Poitiers n’arrête pas les raids musulmans sur la Gaule. Les musulmans sont toujours installés en Septimanie et dans une partie de la Provence. Et ils trouvent chez nous des crapules sans foi ni loi – autorités religieuses et certains grands seigneurs - pour trahir leur pays et les aider dans leurs méfaits. C’est le cas du patrice Mauronte qui conclut, en 734, une alliance avec le gouverneur de Narbonne, Yusuf ibn Abd al-Rahman al Fihrir. Il ouvre les portes d’Avignon aux troupes arabes. Les traîtres les incitent même à occuper des places fortes le long de la vallée du Rhône. Mauronte et ses pareils n’empêchent pourtant pas, selon le Continuateur de Frédégaire, la population avignonnaise de se défendre. En représailles la région est dévastée. Contrairement aux villes voisines Orange, Nîmes, Arles, il ne reste plus trace du passé romain d'Avignon. Le gouverneur, Yusuf ibn Abd al-Rahman al-Fihri, prend l’année d’après Arles et pendant des années, il dépeuple la ville et ravage toute la province d’Arles, selon la Chronique de Moissac. Il faut comprendre par « dépeupler une ville » le fait de massacrer la plupart des hommes et des vieillards et d’envoyer les femmes et les enfants en esclavage, parfois très loin dans le monde musulman.

    Mais dans le genre, Pépé Martel n’a pas été plus tendre avec nos malheureux ancêtres. En 736, Charles Martel lance une opération punitive en Provence qui prend Montfrin et Avignon, Arles et Aix-en-Provence, sans oublier Marseille. C’est alors qu’une armée arabe débarque à côté de Narbonne, dirigée par le fils d’Abd al-Rahmân. Elle reprend immédiatement Arles et la plupart des autres villes conquises par les Francs et leurs alliés. Les musulmans en pillant et essayant d’annexer le sud de la Gaule, permettent à Charles Martel de s’en emparer en usant de la même violence que ces envahisseurs venus du sud. Les traîtres sont sévèrement châtiés. Leurs biens distribués aux vainqueurs. L’aristocratie franque soumet la Provence qui subit, à partir de 739, une période très sombre de son histoire.

    En parlant de colonisation, regardons un peu, Monsieur le Président, ce qui s’est passé sur la côte et les montagnes varoises, dans ce massif nommé les Maures. Bien sûr, il y a longtemps, plus de onze siècles, mais si on remue la merde, il faut aller au fond de la fosse. Vers 889, un navire pirate sarrasin, pris dans la tempête, s’échoue sur la côte varoise. Les survivants s’y établissent, appelant en renfort pirates et pillards - qui arrivent de tous les bas-fonds des ports musulmans. La razzia devient la manière de vivre de ces « chances pour la Provence ». Ces bandes armées sont souvent un mélange d’Arabes, de Berbères et de chrétiens convertis ou non. Les envahiseurs appellent la future région des Maures le Djabad al Kilal et en font une colonie de peuplement, ce qui est relativement nouveau en France. Les populations locales sont réduites en esclavage ou massacrées. Ces pirates sont d’efficaces pourvoyeurs d’esclaves. Ils attaquent aussi les bateaux en pleine mer et en capturent les occupants, ou se livrent à des razzias sur d’autres populations côtières. Le commerce d’esclaves chrétien – vendus à Alger, Tunis ou Tripoli - est alors florissant en Méditerranée. Les côtes méditerranéennes de l’Europe sont dévastées par les Sarrasins qui poursuivent les populations jusque dans l’intérieur du pays. Les raids esclavagistes ont provoqué la désertification des littoraux, la ruine de villages entiers et l’impossibilité de faire fructifier un territoire. Des îles entières sont parfois vidées de leurs habitants ; dans les plus grandes, comme la Corse, la Sardaigne ou la Crète, les côtes se dépeuplent au profit de la montagne où les insulaires se réfugient.

    De nombreux colons arabo-berbères s’installent dans les villages de Provence. Ils remplacent la population locale, massacrée en cas de résistance, ou envoyée en esclavage dans les pays musulmans. Les envahisseurs sont partout, disent les chroniques, n’épargnant aucune ville, aucun village ; bientôt tout le pays, au sud du Verdon, fut en leur pouvoir. La population d’Aix-en-Provence est envoyée en esclavage. Les femmes et les adolescentes sont violées. Les hommes sont castrés, car un eunuque vaut quatre fois cher qu’un esclave non castré dans le monde musulman.

    Chorier, en son Estat politique, mentionne la dépopulation de cette contrée du fait des Sarrasins : durant près de cent quarante ans, dit-il, ce ne fut qu’une solitude affreuse. C’est du reste l’opinion de tous les historiens qui en parlent, comme le curé Albert et Brunet. Les premiers habitants des terres varoises sont pour la plupart morts soit en combattant, soit esclaves castrés en terre d’Islam.

    Mais la résistance s’organise et la « reconquista » est en marche. Les Provençaux et leurs alliés attaquent en premier la base sarrasine de Fraxinet (La Garde-Freinet). Les forteresses des Maures sont entièrement rasées. Les prisonniers sarrasins sont parfois baptisés de force et réduits en esclavage. Ces groupes de survivants demeurent dans la région. Comme il n’est pas de tradition de castrer les esclaves chez les chrétiens, ils se marient et se convertissent à la religion chrétienne. Les descendants des pillards sont assurément en partie nos lointains ancêtres ; il y a d’ailleurs, a deux lieues de chez moi un bourg nommé Roquemaure !

    Ces pillards sont donc finalement soit chassés, soit tués ou bien encore réduits en esclavage. L’esclavage est vraiment la pratique la mieux partagée sur cette planète. Les historiens estiment entre 1 000 000 et 1 250 000 le nombre d’esclaves blancs détenus, entre 1530 et 1780, sur un territoire s’étendant de l’Algérie à la Libye actuelle. Vers 1622, les esclaves chrétiens forment 35 % de la population d’Alger, nous dit la « Revue des deux mondes » de 1841. En 1675, ils sont encore 1/4 des Algérois, faisant la force de cette ville.

    Dois-je vous demander des « excuses » pour ces exactions passées, Monsieur le Président ?

    L’histoire des hommes est à l’image de ceux-ci, mêlant le pire et le meilleur. Vous n’avez pas le monopole de la barbarie, mais nous non plus…

    Nos populations se côtoient, se mêlent depuis des temps immémoriaux, Monsieur le Président. Alors tâchez de sortir votre peuple de la misère où l’a mise votre politique de clans et une religion obscurantiste au lieu de vous vautrer dans une victimisation ridicule.


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