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poésie érotique - Page 2

  • Ouiquinde érotique avec ce sacré Julot de Jules Verne!

    Il ne voyageait pas qu'au centre de la terre notre Julot international !

     

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    Lamentation d’un poil de cul de femme



    Il est dur lorsque sur la terre
    Dans le bonheur on a vécu
    De mourir triste et solitaire
    Sur les ruines d’un vieux cul.
    Jadis dans un forêt vierge,
    Je fus planté, sur le versant
    Qu’un pur filet d’urine asperge,
    Et parfois un filet de sang.
    Alors dans ce taillis sauvage,
    Les poils poussaient par mes sillons,
    Et sous leur virginal ombrage,
    Paissaient de jolis morpions.
    Destin fatal un doigt nubile
    Un soir par là vint s’égarer,
    Et de sa phalange mobile
    Frotter, racler et labourer.
    Bientôt au doigt le vit succède,
    Et, dans ses appétits ardents,
    Appelant la langue à son aide ;
    Il nous déchire à belle dents.
    J’ai vu s’en aller nos dépouilles
    Sur le fleuve des passions,
    Qui prend sa source – dans les couilles,
    Et va se perdre dans les cons.
    Hélas ! l’épine est sous la rose,
    Et la pine sous le plaisir
    Bientôt au bord des exostoses,
    Des chancres vinrent à fleurir.
    Les coqs de leur crête inhumaine
    Se parent dans tous les chemins :
    Dans le département de l’Aine
    Gambadent les jeunes poulains.
    Mais, quand le passé fut propice,
    Pourquoi songer à l’avenir ?
    Et qu’importe la chaudepisse
    Quand il reste le souvenir ?
    N’ai-je pas vu tous les prépuces,
    Avoir chez nous un libre accès,
    Alors même qu’ils étaient russes,
    Surtout quand ils étaient français.
    J’ai couvert de mon ombre amie
    La grenette de l’écolier,
    Le membre de l’Académie,
    Et le vit du carabinier.
    J’ai vu le vieillard phosphorique,
    Dans un effort trop passager,
    Charger avec son dard étique,
    Sans parvenir à décharger.
    J’ai vu – mais la motte déserte
    N’a plus de flux ni de reflux,
    Et la matrice trop ouverte,
    Attend vainement le phallus.
    J’ai perdu, depuis une année,
    Mes compagnons déjà trop vieux,
    Et mes beaux poils du périnée
    Sont engloutis dans divers lieux.
    Aux lèvres des jeunes pucelles,
    Croissez en paix, poils ingénus.
    Adieu, mes cousins des aisselles,
    Adieu, mes frères de l’anus !
    J’espérais à l’heure dernière,
    Me noyer dans l’eau des bidets,
    Mais j’habite sur un derrière
    Qu’hélas on ne lave jamais.
    – Il eut parlé longtemps encore,
    Lorsqu’un vent vif précipité,
    Broyant, mais non pas inodore,
    Le lança dans l’éternité.
    Ainsi tout retourne dans la tombe,
    Tout ce qui vit, tout ce qui fut,
    Ainsi tout changent ainsi tout tombe,
    Illusions…et poils de cul.

    Jules Verne

     

    illustration X - Droits réservés

  • Ouiquinde érotique avec Popaul Verlaine

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    À Madame

     

    Quand tu m’enserres de tes cuisses
    La tête ou les cuisses, gorgeant
    Ma gueule de bathes délices
    De ton jeune foutre astringent,

    Où mordant d’un con à la taille
    Juste de tel passe-partout
    Mon vit point, très gros, mais canaille
    Depuis les couilles jusqu’au bout.

    Dans la pinete et la minette
    Tu tords ton cul d’une façon
    Qui n’est pas d’une femme honnête ;
    Et nom de Dieu, t’as bien raison !

    Tu me fais des langues fourrées,
    Quand nous baisons, d’une longueur,
    Et d’une ardeur démesurées
    Qui me vont, merde ! au droit du cœur,

    Et ton con exprime ma pine
    Comme un ours téterait un pis,
    Ours bien léché, toison rupine,
    Que la mienne a pour fier tapis

    Ours bien léché, gourmande et saoûle
    Ma langue ici peut l’attester
    Qui fit à ton clitoris boule-
    de-gomme à ne plus le compter

    Bien léché, oui, mais âpre en diable,
    Ton con joli, taquin, coquin,
    Qui rit rouge sur fond de sable ;
    Telles les lèvres d’Arlequin.

    Paul Verlaine, Femmes, 1890

     

    Illustration: merci à Modigliani

     

  • Gastronomie d'été: la boumiane

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    Margot

     

    Margot roulait à bicyclette

    Par des chemins de fruits dorés.

    Dans le vent volait sa jupette

    Sur de longues cuisses dorées.

     

    Comme un champion du Tour de France

    Moi, derrière, je salivais,

    Fasciné par les abondances

    Que par éclair je découvrais.

     

    Percés au cœur par Cupidon

    Devant son lascif abandon,

    Gonflé d’amour j’ai eu l’honneur

     

    De féconder cette orchidée.

    Elle m’a donné du bonheur

    Pour plus de mille éternités.

     

     

     

    Pour Margot : La boumiane de tomates et d'aubergines

     

    - Oh ! Victor ! Tu tirais la langue

    Pour suivre ta jolie mousmée,

    Tu pédalais comme une branque

    Dans son sillage parfumé !

    - Crois-moi, pour garder la cadence

    Je n’avais pas besoin d’EPO,

    J’étais fasciné par la danse

    De ces jolis éclairs de peau.

    Nous allions sur les bords du Rhône

    Vers quelques nids d’amour discrets

    Et dans ses grands yeux de Madone

    J’ai découvert le Grand Secret,

    Celui qui fait tourner le monde,

    Celui qui peint les cœurs en bleu,

    Qui fait sourire la Joconde,

    Le seul vrai dieu, l’Amour, parbleu !

    - Mais vivre d’amour et d’eau fraîche

    Ça ne dure qu’un temps, pardi !

    Quand Cupidon lance ses flèches,

    Elles ouvrent aussi l’appétit !

    Je te propose un plat champêtre,

    Simple, léger, plein d’agréments,

    Suffisant pour faire renaître

    La fougue ardente des amants :

    C’est la succulente Boumiane

    Que vénèrent les Provençaux.

    Prends quelques belles mérinjanes

    Que tu coupes en gros morceaux.

    Tu les saupoudres de sel gros

    Afin qu’elles crachent leur eau.

    Au bout d’une heure tu les rinces,

    Les recoupes en portions plus minces,

    Puis dans une large sartan

    Tu les fais frire en ajoutant

    Un grand verre d’huile d’olive

    Et tu fais cuire à flamme vive.

    Tu tournes régulièrement

    Pour éviter l’attachement.

    Dans une poêle séparée,

    Tu cuis des tomates parées,

    Les Marmande sont les plus sûres

    Mais surtout il les faut bien mûres.

    Tu ajoutes un bouquet garni,

    Du sel, du poivre en harmonie,

    Une cuiller de sucre en poudre

    Pour l’acidité à résoudre.

    Lorsque le jus aura réduit

    Amalgame les deux produits

    Dans la plus grande de tes poêles

    Et laisse cuire encore un poil.

    Avant de servir tu complètes

    D’un peu de piment d’Espelette,

    De trois gousses d’ail écrasées.

     

    Ça se mange chaud ou glacé.

    À nous, belles conquêtes ! Le vin vous embellit.

    Continuons la fête, ouvrez-nous votre lit.

    Chantons, rions, mangeons, et trinquons nuit et jour

    À la beauté des femmes, au vin et à l’amour !

     

     

    Ingrédients et proportions pour six personnes:

    - 6 aubergines (appelées en Provence merinjanes), - 12 tomates (Saint-Pierre, Marmande ou Russes ; évitez les in­sipides tomates trop belles pour être bonnes que l'on impose dans les grandes surfaces), - huile d'olive, - gros sel, - 1 beau bouquet garni (thym, laurier, persil plat), - 2 cuillerées à café de sucre en poudre, - 3 gousses d'ail, - 2 pointes de couteau de piment d'Espelette.

     

     

    Photo X - Droits réservés