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Les « Répugnants »…

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Répugnant. C’est ce qualificatif peu diplomatique que n’a pas hésité à utiliser le sieur Antonio Costa, ci-devant Premier ministre du Portugal, à l’encontre de la position des Pays-Bas énoncée avec une morgue méprisante par le ministre néerlandais des Finances, Wopke Hoekstra, selon lequel la Commission européenne devrait ouvrir une enquête afin de comprendre pourquoi certains pays membres ne disposent pas de marge budgétaire pour répondre à la crise sanitaire. Il visait en cela les « pigs », autre vocable sympathique par lequel certains états du nord de l’Europe – dont les Pays-Bas – nomment ces états du sud – Italie, Grèce, Espagne, Portugal, voire même France. Bref ces cochons de Sudistes.

Cet échange de politesses entre « gentils membres » du Club Europe a fait suite à la demande de mutualisation des dettes des pays européens, fréquemment réclamée par les pays particulièrement endettés du sud de l’Europe, comme le Portugal, mais rejetée par les pays du Nord.

Ceci s’est déroulé dans le cadre des interminables discussions pour établir un budget de l’union européenne pour la période 2021-2027. Les « quatre radins » - les Pays-Bas, la Suède, l’Autriche et la Suède - ne veulent pas consacrer plus d’1 % de leur PIB au budget européen. Quant à l’Allemagne, elle soutient plus ou moins discrètement les radins.

On va comprendre pourquoi. On se souvient des outrances de la britannique Margaret Thatcher hurlant le 30 novembre 1979, à Dublin. « I want my money back », exigeant ainsi de retrouver une partie de l’argent versé. Et le couillemollisme des dirigeants français de l’époque les Giscard et Barre, puis Mitterand, Mauroy et Fabius a permis à Miss Maggy (celle chantée par Renaud) d’obtenir en 1984, chaque année un énorme chèque de remboursement d’une partie de la contribution de son pays. Payé à 27 % par nos sous !!! Et ça a continué jusqu’au Brexit.

Ce que l’on sait moins, c’est que l’Allemagne a également obtenu un « chèque » annuel pour minorer sa contribution nette à partir de 1985. Que les Pays-Bas, l’Autriche et la Suède ont aussi obtenu leurs « chèques » annuels à partir de 2002. Et que c’est désormais le Danemark qui bénéficie aussi d’une telle correction. Les « quatre radins », négociant en bloc, se sont battus non seulement pour limiter le plafond des paiements à 1 % mais aussi pour maintenir leurs rabais. Quant à la France, non seulement elle n’a jamais demandé de rabais mais elle casque…

Voilà de bons candidats au titre de Répugnants, non ?

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Les agriculteurs qui pulvérisent des pesticides ne sont pas confinés. Au contraire. Ils viennent d’obtenir de nouvelles facilités pour s’approcher des habitations. Jusqu’au 30 juin 2020, il sera possible d’épandre des pesticides jusqu’à trois mètres des habitations pour les cultures basses comme les céréales et les légumes, et cinq mètres pour les cultures hautes comme la vigne ou les arbres fruitiers. Les pesticides de synthèse aggravent la détresse respiratoire des malades du coronavirus.

Voilà encore de bons candidats au titre de Répugnants, non ?

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Un document révèle le lobbying mené actuellement par les grandes entreprises françaises auprès de la Commission européenne, notamment du secteur automobile, pour reporter ou annuler toute régulation européenne en matière climatique ou écologique. Bien loin de l’image verte qu’elles tentent de se donner dans les médias.

Les dirigeants des entreprises multinationales françaises Renault, L’Oréal, Danone, Saint Gobain, Nestlé, Engie et Suez viennent de signer une tribune dans Le Monde et plusieurs médias européens, aux côtés notamment de Pascal Canfin (député européen LREM, ex-écologiste), Laurent Berger (secrétaire général de la CFDT), Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique) ou encore Yannick Jadot (député européen écologiste), appelant à mettre en œuvre des « investissements pour la relance verte et la biodiversité », qui doivent « servir d’accélérateurs de la transition vers la neutralité climatique et des écosystèmes sains ».

Au même moment, ces mêmes entreprises multinationales, et de nombreuses autres, regroupées au sein de l’Association française des entreprises privées (AFEP), font du lobbying auprès de la Commission européenne pour obtenir le report ou l’annulation de nombreuses initiatives de transition écologique que la Commission envisageait de mettre en œuvre dans le cadre du Pacte vert européen.

Plus faux-cul que moi, tu meurs.

Voilà encore de bons candidats au titre de Répugnants, non ?

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BlackRock, plus grand gestionnaire d’actifs au monde, a été choisi comme conseiller environnemental par l’Union européenne, révèle The Guardian. Un contrat à 550 000 euros qui a provoqué une levée de boucliers du côté des associations écologistes, qui craignent des conflits d’intérêts. La multinationale ferait en effet partie des trois plus grands investisseurs dans les huit plus importantes sociétés pétrolières du monde entier. De quoi influencer les résultats de l’étude, qui se focalisera sur la capacité de l’Europe « à intégrer au mieux les facteurs environnementaux et sociaux dans la supervision bancaire », craignent les associations. C’est comme laisser le renard garder le poulailler !

Voilà encore de bons candidats au titre de Répugnants, non ?

 

La chronique reste ouverte. Faites comme moi, cherchez. Le confinement vous le permet.

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