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Ouiquinde gastronomique à l’indienne

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Danielle

J’ai rencontré Danielle à vingt-cinq mille pieds

Dans le ventre inquiétant d’un Boeing long-courrier.

Sous l’uniforme chic des hôtesses d’Air France

Ses hanches balancées mettaient mon cœur en transes.

 

Elle se penche vers moi pour me servir du vin,

Exposant à ma vue quelques appâts divins,

Quand un brusque trou d’air fait tanguer la cabine

La plaquant contre moi, mon nez sur sa poitrine.

 

Tant que l’avion plonge, elle se colle à moi

Durcissant ma nature d’un délicieux émoi.

Hélas, trois fois hélas, les turbulences cessent

 

Arrachant à mes bras la ravissante hôtesse.

Elle vrille mes yeux d’une flèche azurée…

Serait-ce, pour ce soir, le bonheur espéré ?

 

Pour Danielle : Le king fish tandoori

 

- Bon. Et alors, Victor, ton hôtesse de l’air,

Est-ce que tu l’as revue ? Qu’as-tu fait pour lui plaire ?

- J’ai retrouvé Danielle le soir au « Sun and Sand »,

Palace de Bombay où Air France descend.

Elle se relaxait sur une balancine,

En bikini mini au bord de la piscine.

J’ai abordé la belle avec quelque émotion

Mais elle a acquiescé à mon invitation !

Ce fut au Taj Mahal, derrière l’Indian Gate

Un hôtel fastueux pour touriste en goguette,

Face au soleil plongeant dans la mer d’Arabie

Que nous avons mangé le « King fish Tandoori ».

- Si tu me parles indien, Victor, je peux pas suivre

Et ce n’est même pas la peine de poursuivre !

- T’encagne pas, petit, ça te rendrait malade.

En guise de « king fish », tu prends une dorade,

Royale si possible, pêchée au Grau-du-Roi

Lorsque la mer s’ébroue sous un vent de noroît.

Pour deux, compte un poisson d’une livre et demie,

Tu en prendras plusieurs si tu as des amis.

Pour plus de sûreté, demande au poissonnier

De te les préparer vidés et écaillés.

Attention : ce plat pour sa préparation

À besoin de douze heures de macération.

Pour ce faire, il te faut apprêter la mixture

Qui lui apportera son parfum d’aventure.

Si tu étais aux Indes, tu pourrais préparer,

Écraser au mortier, mélanger, mesurer

Les graines et les baies, les poudres, les épices

Qui font s’épanouir les saveurs en délices :

Du cumin et du sel, de l’ail et du gingembre,

Cannelle, fenugrec, oignon, curry et poivre,

Des graines de moutarde, du laurier, du piment,

Produits faits pour fouetter la vigueur des amants.

Mais sur tous les marchés fleurissant en Provence

On trouve ce mélange tout préparé d’avance :

C’est une poudre rouge au joli coloris

Et au parfum subtil, appelée « Tandoori ».

Dans une jatte creuse, fais un égal mélange

De deux cuillères à soupe de cette poudre étrange,

De citron, de vinaigre, de yaourt naturel,

Et d’huile d’arachide. Ajoute un peu de sel.

Cet appareil, fouetté, sera la marinade

Où va évoluer, pour la nuit, ta dorade.

Juste avant le repas, tu la mets à four chaud

Quinze minutes au plus, le temps d’un gaspacho.

C’est un mets délicat qui fait tourner les têtes,

Appelle la boisson et mets le cœur en fête.

À nous, belles conquêtes ! Le vin vous embellit.

Continuons la fête, ouvrez-nous votre lit.

Chantons, rions, mangeons, et trinquons nuit et jour

À la beauté des femmes, au vin et à l’amour !

 

Ingrédients et proportions pour six personnes :

- 3 dorades royales d’une livre et demie.

Pour la marinade : - 6 cuillerées à soupe rase de poudre de Tandoori, - 3 yaourts goût nature, - 3 cuillerées à soupe de vi­naigre de vin, – le jus de 3 citrons, - 2 cuillerées à soupe d’huile d’arachide, - 3 cuillerées à dessert de sel de Camargue.

 

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