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poésie érotique - Page 3

  • Ouiquinde érotique avec Musset (Freddo-langue-de-velours pour les dames)

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    Gamiani ou deux nuits d’excès
    Chantez, chantez encor, rêveurs mélancoliques, Vos doucereux amours et vos beautés mystiques Qui baissent les a yeux ; Des paroles du cœur vantez-nous la puissance, Et la virginité des robes d’innocence, Et les premiers aveux. Ce qu’il me faut à moi, c’est la brutale orgie, La brune courtisane à la lèvre rougie Qui se pâme et se tord ; Qui s’enlace à vos bras, dans sa fougueuse ivresse, Qui laisse ses cheveux se dérouler en tresse, Vous étreint et vous mord ! C’est une femme ardente autant qu’une Espagnole, Dont les transports d’amour rendent la tête folle Et font craquer le lit ; C’est une passion forte comme une fièvre, Une lèvre de feu qui s’attache à ma lèvre Pendant toute une nuit ! C’est une cuisse blanche à la mienne enlacée, Une lèvre de feu d’où jaillit la pensée ; Ce sont surtout deux seins Fruits d’amour arrondis par une main divine, Qui tous deux à la fois vibrent sur la poitrine, Qu’on prend à pleines mains ! Eh bien ! venez encor me vanter vos pucelles Avec leurs regards froids, avec leurs tailles frêles, Frêles comme un roseau ; Qui n’osent du doigt vous toucher, ni rien dire, Qui n’osent regarder et craignent de sourire, Ne boivent que de l’eau ! Non ! vous ne valez pas, ô tendre jeune fille Au teint frais et si pur caché sous la mantille, Et dans le blanc satin Les femmes du grand ton. En tout tant que vous êtes, Non ! vous ne valez pas, ô mes femmes honnêtes Un amour de catin ! Alfred De Musset

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  • Ouiquinde érotique

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    Contacts

     

    Ton visage blotti au creux de mon épaule,

    J'aime sentir ton corps qui sur mon corps se colle,

    Souple et dur à la fois. Ondoyante liane

    Qui épouse le tronc de l'arbre qu'elle gagne.

     

    Tu presses en ondulant ton ventre sur la bosse

    Qui gonfle à ce contact comme l'épée d'Athos.

    Ma main serrant ton dos, amorce une caresse

    Qui la conduit bientôt vers tes aimables fesses

     

    A travers le tissu, mes doigts suivent la raie

    Douce et mystérieuse qui conduit à l'entrée

    Brûlante du bonheur blottie entre tes cuisses.

     

    Ta bouche prend la mienne, délicieuses prémices,

    Mélange de saveurs, délicate morsure,

    Merveilleuse promesse pour d'autres ouvertures.

     

    Victor Ayoli

     

    in Le fruit des fendues

     

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  • Ouiquinde érotique « commerçant » avec Georges Bataille et Guillaume Apollinaire.

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    Je mets mon vit contre ta joue

    Je mets mon vit contre ta joue
    le bout frôle ton oreille
    lèche mes bourses lentement
    ta langue est douce comme l’eau

    ta langue est crue comme une bouchère
    elle est rouge comme un gigot
    sa pointe est un coucou criant,
    mon vit sanglote de salive

    ton derrière est ma déesse
    il s’ouvre comme ta bouche
    je l’adore comme le ciel
    je le vénère comme un feu

    je bois dans ta déchirure
    j’étale tes jambes nues
    je les ouvre comme un livre
    où je lis ce qui me tue.

    Georges Bataille

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    La boulangère

    Boulangère jadis qui respiriez l’amour
    Peloteuse de couilles
    Vous souvient-il des années et des jours
    Remplis par ma gidouille

    Mon jeune braquemart allait aux galions
    Que recelaient vos fesses
    C’était mon vit mortaise et votre cul tenon
    Jointés avec adresses

    Le foutre ruisselait par la boulangerie
    Où vous étiez captive
    Et j’eusse en vain cherché dans la rue des Martyrs
    Fesses plus bandatives

    Guillaume Apollinaire

     

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