Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Au Bistro de la Toile : « Vous avez signés ? C’est pour en chier ! »

chimulus bistro copie.jpg

- On a signé quoi, Victor ?

- Entre autres le Traité sur la Charte de l’Énergie, acronymé TCE.

- Késako ?

- Un « machin » que les « zéconomistes distinguées » ont fait avaler à la sphère crétino-gouvernante pour soi-disant donner de l’élan à la production d’électricité photovoltaïque et éolienne. En gros, ça consiste à garantir aux multinationales des tarifs et des volumes de rachat de leurs électricité photocommeilsdisent sans correspondance avec la réalité du marché.

- Et on va en chier pour quoi ?

- Ben, pour engraisser encore plus les multinationales, pardi !

- Explique.

- Signé en 1994 par une cinquantaine de pays, il donne la possibilité aux multinationales et aux investisseurs d’attaquer en justice les gouvernements dès lors que ces derniers modifient leurs politiques énergétiques dans un sens contraire à leurs intérêts ! Et c’est le cas : une entreprise allemande, Encavis AG, qui gère des parcs solaires et des parcs éoliens en Allemagne, en France, en Italie, en Angleterre vient d’attaquer la France suite à la modification des tarifs de rachat de l'électricité photovoltaïque intervenue en 2020.Nos brillantes têtes d’œufs ont signé pour une durée de vingt le rachat de cette électricité à 550 euros le mégawattheure.

- Bè, c’est une bonne affaire Victor, je lis sur le journal que le mégawattheure comme tu dis vaut plus de 1000 euros !

- Oui, ponctuellement aujourd’hui. Mais il coûtait jusqu’à il y a quelques semaines autour de 85 ! Payé 550 à ces rats multinationalés !Tu vois le gras qu’ils se sont fait sur le dos du contribuable, parce que ce sont nos impôts qui casquent la différence, évidemment. Mais, tout de même, le gouvernement français, face à la multiplication des projets et la forte baisse du prix des équipements photovoltaïques intervenues dès 2009, a décidé en 2020 de "mettre un terme à la rémunération excessive" de certains producteurs. Et voilà pourquoi Encavis AG nous attaque en «(in) justice » devant ce fameux TCE.

- Un sacré piège à kons ce truc…

- C’est aussi ce que pense certains spécialistes de la chose comme Yamina Saheb, qui a occupé des fonctions importantes dans ce « machin » et qui dit : « Ce qu’il faut bien avoir en tête c’est que le TCE est un ennemi pour notre souveraineté énergétique car il empêche tout changement de système. C’est un véritable cercle vicieux : en tant que gouvernement, vous souhaitez développer les énergies renouvelables, vous mettez en place des incitations, qui sont forcément temporaires, et dès que vous les arrêtez, vous vous faites attaquer et vous perdez encore de l’argent… ».

- Eh ! Oh ! Il faut en dégager fissa de ce truc à la Kon.

- L’Italie en est sortie en 2016. Et l’Espagne, la Pologne et les Pays-bas envisage de le faire.

- Ils sont moins kons que nous les pizzaioli !

- Et il faut se magner le fion de dégager de cette merde parce qu’un « accord de modernisation du texte » prévoit d’étendre la protection des investissements à de nouvelles énergies (captage et stockage du carbone, biomasse, hydrogène, combustibles synthétiques, etc.).

- Ouais, Victor, tout ça c’est bien beau, mais il faut donner aux choses l’importance qu’elles ont : qu’est-ce que ça pèse ce truc par rapport aux déplacements des fouteux du PSG en char-à-voile ?

 

Illustration: merci au regretté Chimulus

Les commentaires sont fermés.