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Europe : accord « historique » entre les solidaires et les radins.

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Suite au fiasco de l’U.E. dans la gestion du Covid 19, qui a eu la victoire dans le bras de fer entre les solidaires et les radins ? Entre les généreux et les égoïstes ? La cohésion voire l’avenir de l’Union européenne passait par le résultat de cette confrontation entre la proposition franco-allemande et celle des quatre « frugaux » (ce sont les nouveaux éléments de langage « suggérés » aux médias pour qualifier les Pays-Bas, l’Autriche, le Danemark et la Suède à la place de « radins »).

Par un « miracle » dont l’U.E. a le secret, un compromis a été enfin trouvé après plus de 100 heures de « négociations », c’est-à-dire de magouilles, de tripatouillages, de menaces, de coups de gueule. Et tout le monde peut dire qu’il a gagné. Bof… Vantardises de cour d’école.

MacronMerkel peuvent dire qu’ils ont réussi – et c’est vrai – une première « historique »: faire mutualiser par tous les pays de l’Union une dette servant à relancer l’activité dans les pays les plus touchés par la crise Covid 19.

Mais alors, les « Frugaux », enfin les Radins (Pays-Bas, Autriche, Danemark, Suède) ils ont perdu ? Tè, fume…

Ils ont obtenu non seulement le maintient mais encore l’augmentation de cette scandaleuse aberration qu’est le « rabais » accordé à certains pays dans leur contribution au budget de l’Union. Avec en plus un droit de regard sur l'utilisation que feront les « Pigs » du fric emprunté par l'Union Européenne.

On se souvient des outrances de la britannique Margaret Thatcher hurlant le 30 novembre 1979, à Dublin. « I want my money back », exigeant ainsi de retrouver une partie de l’argent versé. Et le couilemollisme des dirigeants français de l’époque les Giscard et Barre, puis Mitterand, Mauroy et Fabius a permis à Miss Maggy (celle chantée par Renaud) d’obtenir en 1984, chaque année un énorme chèque de remboursement d’une partie de la contribution de son pays. Payé à 27 % par nos sous !!! Et ça a continué jusqu’au Brexit.

Ce que l’on sait moins, c’est que les Pays-Bas, l’Autriche et la Suède ont aussi obtenu leurs « chèques » annuels à partir de 2002. Et que c’est désormais le Danemark qui bénéficie aussi d’une telle correction. Ils suivent en cela l’Allemagne qui a également obtenu un « chèque » annuel pour minorer sa contribution nette à partir de 1985 ! Les « quatre radins » négociant en bloc, ont donc obtenu une substantielle augmentation de cette ristourne ! L’Allemagne a fait le gros dos mais n’a pas abandonné la sienne… Quant à la France, non seulement elle n’a jamais demandé de rabais mais elle casque…

Ils sont sympas les « Pays-Bassiens ». En temps que citoyens peut-être, mais en temps qu’Etat, ce n’est pas les figues du même panier. Ce pays de margoulins (ça veut dire commerçants, marchands) est surtout connu pour vendre légalement de la drogue dans des magasins et des femmes exposées en vitrines. Un pays de narcos et de proxos, quoi…

Pas seulement. Ça, c’est pour la galerie, pour le folklore. Les Pays-Bas c’est surtout le pays de « l’optimisation fiscale » pour les multinationales. Le Parlement européen l’a inclus, en mars de l’an dernier dans le club des cinq paradis fiscaux de l’Union européenne, aux côtés de Chypre, Malte, l’Irlande et le Luxembourg. Il y a 15 000 sociétés « boîtes aux lettres » aux Pays-Bas. Deux paradis fiscaux, Curaçao et Aruba, toujours dans le giron du royaume des Pays-Bas, ont été exclus de la liste noire néerlandaise des États infréquentables ! Ben voyons. En plus, le fisc garde le secret sur les entreprises qui bénéficient des accords de ruling. Et l’absence d’obligation de publication des comptes leur permet de conserver la confidentialité sur leurs opérations d’évasions fiscales.

C’est encore donc le pays des « rulings », accords fiscaux confidentiels ultra-avantageux conclus avec l’administration néerlandaise (dont celui en or massif négocié avec le pétrolier Shell). lls ne sont pas frugaux, les Bataves, pour récupérer les profits des sociétés des autres, ce qu’apprécient fortement les multinationales qui y installent un siège souvent bidon. Ainsi, Altran, Bonduelle, Danone, Decathlon, Gemalto, Geodis, Renault Nissan, Thales, Unibail-Rodamco et bien d’autres ont leur siège aux Pays-Bas. Ce qui offre des possibilités de satisfaire sa faim, voire de se goinfrer avec « le sandwich hollandais ». Ceci en collaboration avec un autre pays pirate de l’U.E., l’Irlande. Qui se ressemble s’assemble.

Le « sandwich hollandais » est une technique d’optimisation fiscale complexe exploitant les failles et manquements présents dans la législation néerlandaise. En effet, l’État néerlandais n’effectue pas de prélèvement à la source sur les redevances qui entrent et sortent de son territoire. Cette spécificité rend les Pays-Bas particulièrement attractifs, notamment pour les entreprises multinationales, car elle permet à celles-ci d’extraire leurs bénéfices hors Union Européenne sans payer d’impôt sur les sociétés, ou très peu. Pour ce faire, le « sandwich hollandais » entre dans plusieurs mécanismes plus globaux d’optimisation fiscale, dont le plus connu est probablement le "Double irlandais et sandwich hollandais". Quels poètes ces voyous...

La technique "Double irlandais et sandwich hollandais" consiste à exploiter les différences de taxation entre pays ainsi que les failles présentes dans les législations, afin de diminuer au maximum l’impôt des sociétés. Globalement, trois filiales sont créées par la multinationale. Deux filiales en Irlande, l’une ayant une activité réelle sur le territoire (principe de l’établissement stable), l’autre une holding ayant son siège social hors Europe. Une autre holding, cette fois-ci européenne, est également créée aux Pays-Bas.

Le principe de base pour une multinationale est de pouvoir transférer une partie de ses bénéfices, sous forme de royalties ou autre, de sa filiale irlandaise vers sa holding hollandaise, puis vers sa holding non-européenne. Une fois ces étapes effectuées, les bénéfices sont rapatriés dans la juridiction du siège social de la holding non-européenne, souvent un paradis fiscal. C’est ainsi que les GAFA nous font de joyeux bras d’honneur.

Bon. Alors qu’est-ce qu’on peut faire ? Ben on peut par exemple ne pas forcément acheter des produits « pays-bassiens » comme les lessives Ariel, Omo, les produits Philips, les produits faussement italiens Bertolli, les chocolats faussement français Côte d’or, Milka, les amuse-gueule Tuc, les fameux biscuits LU, tous les fromages hollandais, les bières Amstel, Heineken, etc.

Moi, ce que j'en dis, eh… Vous le voyez vous-même, mais je vais faire attention en faisant mes courses !

 

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